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Constructeur | Amiot | |||
Rôle | Bombardier moyen | |||
Équipage | ||||
4 | ||||
Motorisation | ||||
Moteur | Gnome et Rhône 14N48/49 | |||
Nombre | 2 | |||
Puissance unitaire | 1 060 ch | |||
Dimensions | ||||
Envergure | 22,83 m | |||
Longueur | 14,50 m | |||
Hauteur | 4,08 m | |||
Surface alaire | 67,50 m² | |||
Masses | ||||
À vide | 4 725 kg | |||
Maximale | 11 300 kg | |||
Performances | ||||
Vitesse maximale | 480 km/h | |||
Plafond | 10 000 m | |||
Rayon d'action | 1 200 km | |||
Armement | ||||
Interne | 1 canon de 20 mm + 2 mitrailleuses de 7,5 mm | |||
Externe | 1,2 tonne de bombes | |||
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L'Amiot 354 est un bombardier bimoteur français de la Seconde Guerre mondiale. Apparu trop tardivement et produit en trop petite quantité, il n'eut pratiquement pas d'impact sur la campagne de France, et disparut des inventaires de l'Armée de l'Air moins de six mois après sa mise en service.
La SECM présenta au Salon de l’Aviation de Paris de 1936 un projet de bimoteur postal désigné Amiot 341. Cet appareil à l’aérodynamique très poussée avait été développé par les ingénieurs Lambert et Girodin sous la direction de Jean Calvy et tranchait nettement avec les productions antérieures de la firme. En cours de fabrication il fut décidé de modifier le prototype en avion de raid pour participer à la course aérienne entre New York et Paris devant se dérouler en 1937. La course fut finalement annulée pour des raisons de sécurité, mais le prototype achevé avec la désignation Amiot 370.
En 1933 Le STAé (Service technique aéronautique) avait lancé le programme des « Bombardiers de Représailles Triplace » (BR3), visant à fournir à l’Armée de l’Air un bombardier rapide de grande autonomie. Développé parallèlement à l’Amiot 370 mais équipé de moteurs 12 cylindres en étoile Gnome et Rhône 14P de 960 ch, le prototype Amiot 340 effectua son premier vol le 6 décembre 1937 à Istres. Outre les moteurs, l’Amiot 340 se distinguait par l’apparition d’un cockpit pour le pilote, décalé sur le côté gauche du fuselage. Les premiers essais révélèrent d’excellentes qualités, mais les moteurs 14P semblant peu fiables, ils furent rapidement remplacés par des Gnome et Rhône 14N-01/02, donc tournant en sens inverse, de 920 ch. Après remotorisation l’Amiot 340 n° 01 gagna le CEMA de Villacoublay pour y subir ses essais officiels le 21 mars 1938. Les premiers essais officiels furent satisfaisants puisqu’en mai 1938 le Ministère de l’Air passa commande de 120 appareils et que le prototype fut utilisé pour une mission de propagande particulière.
Responsable du bureau technique (T-Amt) du ministère de l’Air allemand, Ernst Udet invita le général Joseph Vuillemin, chef d’état-major de l’Armée de l’Air, à lui rendre visite en Allemagne. Le général Vuillemin prit la décision de se rendre en Allemagne à bord du prototype Amiot 340 afin de tenter de faire croire à ses hôtes que le bimoteur était déjà en service en France. Frappé de la ‘cocotte rouge’, insigne de la BR.11 et emblème personnel de Vuillemin, le bimoteur quitta Le Bourget le 16 août 1938 pour Berlin. Pierre Wertheimer racontera par la suite que durant cette visite, le général Milch, homologue de Vuillemin et adjoint de Hermann Göring, exprima le souhait d’effectuer un vol à bord de l’Amiot 340. À l’atterrissage son commentaire fut : « Cet avion est le meilleur du monde, mais, malheureusement pour vous, vous n'en avez qu'un.»
La délégation française regagna la France le 21 août et les essais en vol reprirent. Entre-temps le programme BR3 avait été abandonné au profit d’un appareil quadriplace, ce qui nécessitait certaines modifications. En novembre 1938 l’Amiot 340 fut donc renvoyé en usine pour modifications. Il devait en ressortir en janvier 1939, rebaptisé Amiot 351.