De même que l'art de la Renaissance connait un déclin formel avec le maniérisme, le baroque s'épuise dans un académisme précieux, et qualifié de vain par ses détracteurs, dans le rococo.
L'architecture baroque est consubstantielle à l’absolutisme, sa période rococo se termine avec celle du despotisme éclairé. Et on peut faire l'hypothèse que si le baroque s'épuise, c'est en raison de l'épuisement de la philosophie politique et religieuse (cuius regio, eius religio) qui le sous-tend.
Il est supplanté par l’architecture néoclassique. Le modèle philosophique en vogue devient la monarchie constitutionnelle anglaise. La Guerre d'indépendance des États-Unis d'Amérique commence avec la rédaction de la Déclaration d'indépendance, la Révolution française se prépare. Une autre ère, plus démocratique s'ouvre, un autre style architectural est en charge d'en éterniser les principes…
L’architecture baroque revient à la mode sous une forme néobaroque dans la deuxième moitié du XIXe siècle. Il n'est pas interdit de penser qu'il correspond alors à une certaine réaction absolutiste, en particulier dans le Second Empire de Napoléon III et l’Autriche-Hongrie de François-Joseph Ier.