Architecture de médiation - Définition

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Les composants habituels de la médiation

Il s’agit d’un domaine où les diverses interprétations des termes peuvent facilement laisser perplexe, chaque auteur ayant ses propres variantes de définitions. Nous proposons, ici, un ensemble de définitions des composants les plus courants. En effet, ces différents composants se retrouvent dans la plupart des solutions de médiation actuelles. Une description plus complète de composants se retrouve dans une architecture générique comme l'architecture ARPA I3.

L'ontologie

Selon Gruber une ontologie est définie comme une «spécification explicite et formelle d'une conceptualisation faisant l'objet d'un consensus». Malheureusement, ceci peut recouvrir plusieurs réalités fort différentes. Premièrement par sa représentation : réseau sémantique, graphes conceptuels, grille de concepts, ensemble de règles logiques ou encore un schéma orienté objet. Deuxièmement par sa fonction : permettre de reconnaître les similitudes conceptuelles entre différents mots, permettre de manipuler ces éléments (concepts, mots) ou d'effectuer un certain nombre d'inférences.

L’utilisation d’ontologies dans un système de médiation peut prendre plusieurs formes. Une ontologie est soit explicite, c’est-à-dire, qu’elle existe sous forme d’un composant du système ou implicite, c’est-à-dire, qu’elle n’existe que dans les manuels de référence du domaine (sous une forme plus ou moins structurée) et dans la tête des spécialistes du domaine. Une ontologie peut être globale (comme WordNet ou Cyc) ou de domaine (médecine, comptabilité, gestion de la faune, etc.). Guarino distingue également les ontologies maximales contenant la description de tout l’univers d’un domaine et les ontologies minimales qui proposent un ensemble de concepts et de règles permettant de combiner ces concepts pour créer tout concept de l’univers d’un domaine (via les contextes). Un système peut également posséder une ontologie unique ou bien des ontologies multiples pouvant avoir plusieurs relations les unes avec les autres (relation inter-ontologique).

Le contexte

Le contexte est un élément d’information associé à un objet ou à une portion de l’objet et qui spécifie de façon explicite un ensemble de connaissances sur la structure, les valeurs ou les fonctionnalités de l’objet. Un contexte peut être représenté par un réseau sémantique, des graphes conceptuels, un ensemble de règles logiques, un schéma orienté objet ou simplement des métadonnées structurées traditionnelles. Indépendamment de sa représentation, un contexte est essentiellement composé de métadonnées décrivant un concept (classe d’objets), un ensemble d’objets ou un objet particulier mais dans une situation précise (requête globale, requête locale, schéma local). Le terme contexte dans le sens utilisé ici a été introduit par [Sciore, Siegel, Rosenthal, 1994] et [Sheth & Kashyap, 1995].

L’adaptateur

Il s’agit ici d’une composante cruciale qui permet à un système local de distribuer ses informations à une collectivité d’usagers. L’adaptateur permet de présenter les données dans le format syntaxique de la médiation. Il s’agit donc d’une interface permettant l’interrogation d’une base de données grâce à un langage normalisé (langage pivot). Il serait également possible d’utiliser une ontologie pour réaliser l’interopérabilité sémantique en normalisant le vocabulaire des métadonnées (contextes).

Le médiateur

Le médiateur est un module logiciel recevant directement la requête d’un usager et devant la traiter. Celui-ci doit localiser l’information nécessaire pour répondre à la requête, résoudre les conflits schématiques et sémantiques, interroger les différentes sources et intégrer les résultats partiels dans une réponse homogène et cohérente. Le médiateur permet toutes les fonctionnalités relevées par Wiederhold et s’il s’agit d’une solution en lectures/écritures, également toutes les fonctionnalités nécessaires à un SGBDF. Il s’agit du composant le plus complexe mais une seule instance de celui-ci est nécessaire (contrairement aux multiples adaptateurs). Il permet la consultation de plusieurs sources de données comme s’il s’agissait d’une source unique et peut offrir cette consultation via de multiples langages et ontologies

Les répertoires et bases de connaissances

Une base de connaissances peut contenir des ontologies et des relations inter-ontologiques. Un répertoire permet d’inventorier les ressources (les sources de données et les informations particulières que chacune offre à la médiation); il s’agit essentiellement d’une sorte d’annuaire et est donc un composant relativement simple.

Le facilitateur

Le facilitateur est un module entre le médiateur et les bases de connaissances ou un composant interne du médiateur ou de la base de connaissances. Celui-ci est responsable du rapprochement sémantique et de l’unification ou de la réconciliation de contextes, ou encore, effectue des traductions inter-ontologiques. Il peut également offrir des services de conversion syntaxique et de format.

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