Armée de l'air indonésienne - Définition

Source: Wikipédia sous licence CC-BY-SA 3.0.
La liste des auteurs de cet article est disponible ici.

Introduction

La Tentara Nasional Indonesia Angkatan Udara ("armée nationale indonésienne force aérienne") est l'armée de l'air de la République d'Indonésie.

Ses effectifs sont de 28 000 hommes (2007).

L'armée de l'air indonésienne est l'objet d'un embargo des États-Unis depuis les violences qui ont suivi un référendum au Timor oriental, où près de 80% de la population avait voté en faveur de l'indépendance. Cet embargo a notamment cloué au sol ses General Dynamics F-16 Falcon et A-4 Skyhawk, qui constituent près de 80% de sa flotte de combat.

En réponse à l'embargo, l'Indonésie a acheté 2 Soukhoï Su-27 Flanker et 2 Soukhoï Su-30 Flanker-D en 2003.

Soukhoï Su-30 de l'armée de l'air indonésienne

Histoire

North American B-25 Mitchell de l'armée de l'air indonésienne en 1952
Douglas A-4 Skyhawk indonésien dans un musée. Il est équipé de canons DEFA 30 mm et d'une avionique différentes des standards américains.

Quand la guerre du Pacifique éclate en 1941, il n'y a dans toutes les Indes néerlandaises que deux pilotes indigènes dans l'aviation militaire de l'armée royale des Indes néerlandaises (Militaire Luchtvaart ou ML-KNIL). L'un des deux est le lieutenant Adisutjipto (dont l'aéroport international de Yogyakarta porte le nom). L'autre pilote meurt lorsque son Martin B-10 est abattu par un chasseur japonais au large de la péninsule Malaise. Adisutjipto, affecté à un escadron de reconnaissance, survivra.

Il sera le seul pilote disponible lorsque l'armée de l'air indonésienne est fondée le 9 avril 1946 sous le nom d'Angkatan Udara Republik Indonesia ou AURI ("force aérienne de la République d'Indonésie"). Pour comparaison, l'Inde a 1 000 pilotes quand elle devient indépendante en 1947. Il y avait d'autres pilotes, mais leur formation n'était pas tous appareils. En revanche, l'AURI avait hérité d'une centaine d'appareils d'entraînement japonais Kawanishi K5Y1 "Churen".

Après le transfert formel de souveraineté du Royaume des Pays-Bas à la République d'Indonésie en 1949 à La Haye, l'AURI récupère le matériel et les installations de la ML. Sa flotte est ainsi composée de :

L'AURI achète ensuite 10 bombardiers Martin B-26 Marauder pour remplacer les B-25. Elle envoie aussi 60 officiers en formation aux États-Unis. Au moment de la Conférence Afro-Asiatique de Bandung en 1955, l'armée de l'air indonésienne est la plus puissante d'Asie du Sud-Est.

En 1958 éclate la rébellion séparatiste du PRRI/Permesta à Padang (Sumatra Ouest) et Manado (Nord de Célèbes), soutenue par les États-Unis. L'Indonésie est frappée d'un embargo américain. L'Indonésie se tourne alors vers l'Union Soviétique et acquiert des bombardiers biréacteurs Tupolev Tu-16. Par ailleurs, la République populaire de Chine met à la disposition 12 bombardiers Tupolev Tu-2, 24 chasseurs bombardiers Lavockhin La-11s et 12 chasseurs Mikoyan-Gourevitch MiG-17. Enfin, l'Union Soviétique livre aussi à l'Indonésie son chasseur le plus moderne, le Mikoyan-Gourevitch MiG-21, faisant de l'armée de l'air indonésienne la seule de l'hémisphère sud à posséder des appareils capables de voler à Mach 2.

La situation changera après le mouvement du 30 septembre 1965 et la répression anti-communiste qui s'ensuit. L'Indonésie renoue avec les États-Unis mais est tellement endettée qu'elle doit réduire son budget de défense. En plus, l'implication de l'armée de l'air dans le mouvement (six généraux avaient été enlevés et emmenés à la base aérienne de Halim près de Jakarta) la rendait suspecte aux yeux du nouveau régime de Soeharto, issu de l'armée de terre.

Graduellement, le matériel d'origine soviétique se détériore faute de pièces de rechange. L'armée de l'air sera finalement autorisée à se rééquiper. Elle acquiert des avions d'entraînement américains T-33, des chasseurs F-86 Sabre de la Royal Australian Air Force, des avions de liaison et d'attaque au sol Rockwell OV-10 Bronco, des A-4E Skyhawk de l'armée de l'air israélienne, des chasseurs BAE Hawk, des F-5E/F Tiger II et finalement des F-16 A/B.

Page générée en 0.223 seconde(s) - site hébergé chez Contabo
Ce site fait l'objet d'une déclaration à la CNIL sous le numéro de dossier 1037632
A propos - Informations légales | Partenaire: HD-Numérique
Version anglaise | Version allemande | Version espagnole | Version portugaise