L'audience d'un média est l'ensemble des personnes qui y sont exposées, ou leur nombre ; elle fait l'objet de mesures : l'audimétrie (souvent en France, on parle d'audimat, bien que ce soit en réalité une marque de Médiamétrie, qui est donc utilisée comme nom).
Il existe quatre indicateurs :
C'est l'indicateur le plus utilisé. Il s'agit du pourcentage des personnes ayant suivi le média (chaîne de télévision, station de radio, site Web) par rapport à l’audience globale du support (télévision, radio, Web).
Par exemple, une part de marché de 20 % pour une chaîne de télévision X signifie donc qu’en moyenne 20 % des téléspectateurs (par rapport au nombre total de téléspectateurs ayant accès à la chaîne X et regardant la télévision à ce moment-là) regardent la chaîne X.
L'audience moyenne (ou taux moyen d’audience) est la moyenne de la part d'audience. Elle peut être calculée pour le média dans son ensemble sur une durée donnée (moyenne journalière, hebdomadaire, mensuelle, annuelle) ou pour une émission en particulier.
L’audience moyenne peut aussi être exprimée en nombre de personnes.
Il suffit pour cela de multiplier l'audience moyenne par la valeur du point d'audience (nombre de personnes équivalant à un point d'audience).
Il s'agit du pourcentage de personnes ayant suivi le média au moins une seconde sur une durée donnée (la journée, la semaine) ou au cours d’une émission, par rapport au nombre total de personnes ayant accès à ce média.
Par exemple, si notre chaîne X obtient une audience cumulée hebdomadaire de 50 %, cela signifie qu’un téléspectateur ayant accès à la chaîne X sur deux l’a regardée au moins une seconde dans la semaine.
L’audience cumulée peut aussi être exprimée en nombre de personnes.
Il s'agit de la moyenne (exprimée en heures et en minutes) du temps passé à l’écoute d’une émission ou d’un média.
Par exemple, si la durée d’écoute de la chaîne X est de 30 minutes, cela signifie que les téléspectateurs qui regardent X la regardent en moyenne 30 minutes.
Les instituts de mesure des audiences ont mis au point un panel représentatif de foyers, qui est mis à jour très régulièrement. L'élément étudié est le comportement des panélistes et pas celui de la population dans son ensemble.
Tout sondage comporte une marge d'erreur, qui atteint par exemple 4,5 % pour 500 enquêtés selon l'institut Ipsos. Si un sondage exploitant 4 000 personnes interrogées accuse une marge d'erreur de plus ou moins 1,6 %, cela signifie que pour un résultat d'audience de 50 %, le résultat réel se situera dans une fourchette allant de 48,4 % et 51,6 %, soit un écart de 3,3 % entre les deux valeurs basse et haute.
L'institut Médiamétrie sondait en 2006 3 500 foyers pour établir l'audience des chaînes de télévision et des stations de radio en France. L'intervalle de confiance - l'écart théorique de précision entre la mesure d'audience et l'audience réelle atteint dans ce cas 0,6 point - pose alors problème notamment pour les chaînes ou radios dont l'audience est inférieure à 0,6 point ou lorsque deux chaînes se retrouvent au coude-à-coude.
Il a été reproché à la société Médiamétrie (société de mesure de l'audience en France) de diffuser de résultats involontairement tendanciels, du fait de son panel insuffisamment représentatif de la société. En effet, la mesure de l'audience est calculée à l'aide de boîtiers que des particuliers acceptent d'avoir à leur domicile. Or selon Bertrand Labasse, chercheur au Centre national pour le développement de l'information (CNDI), « pour accepter d'être dans le panel, il faut avoir un goût très prononcé pour la télévision. Ce qui laisse penser que ces personnes sont prédisposées à regarder TF1 ». Ainsi, les chiffres transmis par Médiamétrie sont probablement plus avantageux pour les chaînes les plus populaires que pour les chaînes plus élitistes ou spécialisées.
Il est souvent reproché aux médias de régir leurs programmes en fonction des mesures d'audience obtenues, parfois au détriment de la qualité (un programme considéré comme étant de qualité par certains, n'étant pas nécessairement un programme qui sera très regardé).
Les contrats passés entre les chaînes de télévision et les sociétés de production contiennent parfois des clauses d'audience, c'est-à-dire que le contrat peut être rompu si le programme n'atteint pas les objectifs fixés. Les opposants de cette pratique estiment qu'il s'agit d'une incitation à être racoleur.
Les services communication des chaînes de télévision et stations radio parviennent presque toujours à trouver un chiffre qui montrera que leur station ou chaîne de télévision réalise de bonnes audiences.
Si la chaîne X obtient les meilleurs audiences globales, la chaîne Y soulignera qu’elle réalise les meilleures audiences sur la ménagère de moins de 50 ans, la chaîne Z insistera sur le fait que ses audiences sont en forte hausse depuis 6 mois.