Basilique Saint-Martin de Tours | |||
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Latitude Longitude | |||
Pays | France | ||
Région | Centre | ||
Département | Indre-et-Loire | ||
Ville | Tours | ||
Culte | catholique | ||
Type | Basilique | ||
Début de la construction | 1886 | ||
Fin des travaux | 1924 | ||
Style(s) dominant(s) | néo-byzantin | ||
Protection | Monument historique (1840) | ||
Localisation | |||
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La basilique Saint-Martin de Tours, dont la crypte abrite le tombeau de Martin de Tours, a été reconstruite pour la seconde fois entre 1886 et 1924 par Victor Laloux dans un style néo-byzantin. Pour les peintures murales, l'architecte s'adressa à Pierre Fritel, et les travaux de décoration furent executés avec l'aide de l'artiste-peintre et décorateur Adrien Lavieille, fils d'Eugène Lavieille. La basilique a été consacrée le 4 juillet 1925.
L'évêque Brice (lat. Brictius) avait fait construire en 437 un édifice en bois pour abriter le tombeau et le manteau (chape) de Martin de Tours, appelé pour cette raison chapelle. Constatant le rayonnement de ce sanctuaire, l'évêque Perpétuus fit construire à la place la première basilique hébergeant le tombeau de Martin en 471. Grégoire de Tours en donne la description suivante :
Le corps de Martin fut transporté de la chapelle de l’ermitage de Candes jusqu’à Tours et son sarcophage fut inhumé derrière le maître-autel de la nouvelle basilique. Un grand bloc de marbre surplombant le tombeau, don de l'évêque Euphronius d’Autun (472-475), en marquait l'emplacement aux fidèles assemblés derrière cet autel et, selon Werner Jacobsen aux pèlerins installés sur l’atrium de la basilique qui, contre l’usage, se trouvait derrière l'église, c'est-à-dire du côté de l’abside, le bloc étant visible depuis une fenestrelle du mur d'abside.
Collégiale en 818, elle est incendiée par les Normands, et à nouveau reconstruite au début du XIe siècle. Elle fut consacrée en 1014, mais presque entièrement reconstruite entre 1070 et 1100 pour en faire une étape importante sur la Via Turonensis du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle. Elle est alors l'une des cinq églises de pèlerinage majeures (avec Sainte-Foy de Conques, Saint-Martial de Limoges, Saint-Sernin de Toulouse et Saint-Jacques-de-Compostelle).
Suite aux saccages des protestants en 1562, la châsse de saint Martin est brûlée et seuls sont conservés un morceau du crâne et un os du bras. L’ancien édifice survivra jusqu’à la Révolution. On enleva le chaînage de la basilique et la nef s'effondra. L’orgue monumental de JBN Lefevre (5 claviers, double 32'), expertisé par Dom Bédos, disparut également dans la destruction de cette immense basilique. De tout ceci, seules subsistent la Tour Charlemagne (à moitié effondrée en 1928, restaurée en 1963) et la tour de l’Horloge. Un pavage au sol permet de visualiser l'emplacement des piliers de la nef originelle.
Classé « Monument historique » en 1840, et confirmé à l'Inventaire en 1858 puis 1862, la basilique romane fait l'objet de travaux de reconstruction à l'instigation du militant catholique Léon Dupont, qui en 1860 annonce la redécouverte du tombeau de Martin de Tours. Face à cette découverte, il est décidé de bâtir un nouvel édifice, sur l'emplacement de l'ancienne collégiale Saint-Martin (devenue écuries en 1797 et détruite en 1798 lors de la percée de la rue des Halles), mais avec de nouvelles dimensions plus modestes. Perpendiculaire à l'ancienne église (c'est-à-dire orientée nord-sud), la basilique en partage l'ancien chevet. Elle est construite en calcaire, pierre de taille, granit et marbre, et couverte en ardoise.
La crypte est inaugurée en 1889, la basilique en 1890 avant d'être consacrée en 1925.