Brouillard d'eau est le terme utilisé pour qualifier le brouillard produit artificiellement, dont les applications sont diverses. Elles sont souvent dénommées par abus de langage Brumisation mais il s'agit d'une marque déposée, propriété de l'entreprise Zeus qu'a racheté Desautel. Différentes applications ont été développées dans la protection incendie que ce soit pour l'extinction du feu ou l'atténuation de rayonnement thermique, dans l'environnement pour abattre la poussière ou les toxiques.
Selon le type de formation, certains endroits sont plus favorables que d'autres à la formation de brouillards :
Par convention, ce phénomène réduit la visibilité horizontale à moins de 1 kilomètre. Lorsque la visibilité atteint ou dépasse cette valeur, on parle plutôt de brume. La zone dans laquelle se développe le brouillard est généralement bien délimitée (on parle d'une nappe de brouillard) en raison des phénomènes liés aux fronts thermiques. Les prévisions de la météorologie marine et les marins utilisent le terme de brume quelle que soit la visibilité horizontale.
Selon sa densité, le brouillard peut réduire la visibilité à quelques dizaines de mètres, voire à quelques dizaines de centimètres. Cette réduction de la visibilité est un facteur d'accidents dans les transports. En mer par temps brumeux, la corne de brume ou des sifflets émis par les bouées (s'il y a de la houle) permettent aux navires de se signaler ou de se repérer. En effet, dans une situation de brume l'air est très stable, le son se propage très loin et n'est pas bloqué comme l'est la lumière. Les radars aident depuis quelques décennies les navires qui en sont équipés à repérer les autres navires, bouées ou obstacles à la navigation, ce qui leurs facilite la tâche dans les circonstances de visibilité réduite, cependant, les signaux de corne de brume sont obligatoires en mer dans les conditions de visibilité réduite, selon le règlement international pour prévenir les abordages en mer.
Dans les déserts près des côtes, l'absence de précipitations est compensée par une grande fréquence des brouillards dus à la mer proche. La brume est alors la source d'eau naturelle pour les écosystèmes, grâce aux plantes qui la capturent. Au Pérou, sur la côte Pacifique, les Espagnols parlaient d'arbres à pluie, le long desquels l'eau ruisselait. Dans ce pays, on a également réussi à capter l'eau de la brume au moyen de filets verticaux qui servent de collecteurs.
La brume ou le brouillard fréquents sont favorables aux plantes épiphytes de la ripisylve, en maintenant une humidité importante près des plans d'eau. De la même façon, la brume dans les vallées permettent la présence de forêts ou écosystèmes plus humides.
Le brouillard naturel, humide, ne doit pas être confondu avec le smog (brume de pollution), qui peut être relativement sec. Le brouillard se comporte comme un buvard à l'égard de certains polluants, dont certains acides (chlorhydrique, sulfurique). Les dégâts attribués aux pluies acides étaient en réalité souvent dus aux brumes polluées par les acides émis par le chauffage, l'industrie et les véhicules, mais peut-être aussi par certains pesticides solubles dans l'eau, dont on a retrouvé des concentrations importantes dans la brume prélevée dans l'est de la France.