Cathédrale Saint-Pierre de Maillezais | |||
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Latitude Longitude | |||
Pays | France | ||
Région | Pays de la Loire | ||
Département | Vendée | ||
Ville | Maillezais | ||
Culte | Catholique romain | ||
Type | Abbaye | ||
Rattaché à | Diocèse de Maillezais | ||
Début de la construction | XIe siècle | ||
Fin des travaux | XVe siècle | ||
Style(s) dominant(s) | Gothique | ||
Protection | Monument historique | ||
Localisation | |||
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La cathédrale Saint-Pierre de Maillezais est une ancienne église abbatiale, convertie en 1317 en cathédrale, située à Maillezais, dans le département de la Vendée. Elle demeure le siège de l'évêché de Maillezais jusqu'en 1648, date à laquelle le siège épiscopal est transféré dans la cathédrale Saint-Louis de La Rochelle.
Longtemps laissée à l'abandon, l'ancienne cathédrale est vendue comme bien national durant la Révolution pour servir de carrière de pierre.
L'ancienne abbaye Saint-Pierre (vestiges de l'abbaye) fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le 30 janvier 1924.
Le récit fait en 1060 par le moine Pierre nous dit qu'au cours d'une chasse, la femme du Comte Guillaume Fiers à Bras, Emma, découvrit dans l'île de Maillezais, les ruines d'une chapelle Saint-Hilaire et décida d'y fonder un monastère vers 976.
L'église est consacrée en 989 par Combault, archevêque de Bordeaux. Elle est située à Saint-Pierre-le-Vieux, à deux kilomètres de l'abbaye actuelle. C'est l'abbé Gausbert, cousin de la comtesse Emma, qui amène les treize moines de Saint-Julien de Tours qui s'y installent. D'abord sous l'obédience de Saint-Julien de Tours, l'abbaye passa à Saint-Cyprien de Poitiers.
En 1057, elle est réunie à Cluny par le pape Étienne IX.
Vers l'an 1000, l'abbé Théodolin se fait donner toute l'île sous réserve de construire une nouvelle abbaye à la place du château, la place forte des ducs d'Aquitaine. Et en 1010, Saint-Pierre-le-Vieux est transféré à Saint-Pierre de Maillezais.
Dès lors, les souverains de ce duché se firent couronner et ensevelir à l'abbaye de Maillezais. Guillaume V de Poitiers, comte de Poitiers et duc d'Aquitaine y décède en 1030. Il fut inhumé dans le cloitre. Ses fils Guillaume et Eudes, et l'évêque de Poitiers Gislebert choisirent aussi de se faire inhumer à Maillezais.
L'abbaye a participé à l'assèchement du Marais poitevin au XIe siècle.
L'abbaye s'enrichit de nombreuses donations et en 1197, le pape Célestin III confirme à Maillezais plus d'une cinquantaine d'églises et de nombreux domaines dans le Marais Poitevin, elle était devenue l'abbaye bénédictine la plus riche du Poitou.
Elle fut le siège de l'évêché de Maillezais de 1317 à 1648, jusqu'à son transfert à La Rochelle. Geoffroy Pouvreau en fut le premier évêque et Geoffroy d'Estigniac fut aussi élu évêque de Maillezais.
C'est en 1518 que Geoffroy d'Estignac devient abbé. C'est un érudit qui accorde sa protection à Rabelais alors étudiant chez les cordeliers de Fontenay le Comte. Il devient secrétaire du Père Abbé, précepteur de ses neveux et y séjourne durant quatorze ans. Il fait reconstruire le chœur à partir de 1536.
Elle est ravagée par un incendie en 1082.
Le seigneur de Vouvant Geoffroy la Grand'Dent lui cause aussi des dommages.
Durant les guerres de religion, elle est pillée une première fois en 1562.
Henri de Navarre la fait fortifier et donne son commandement à Châtillon d'Availles qui repousse un assaut en 1587 mais les explosions durant le combat causent la ruine de l'église. Agrippa d'Aubigné fut nommé gouverneur de Maillezais par Henri IV, en 1589 et il va en avoir la garde durant trente ans durant lesquels les moines seraient revenus et se seraient réunis dans l'ancien réfectoire.
Le pape Urbain VIII dans la bulle qu'il accorde en 1629 à Henri de Béthune lui recommande la remise en état de la maison épiscopale, mais le siège épiscopal est transféré à La Rochelle en 1648 après une tentative vers Fontenay-le-Comte qui échoue.
Elle est abandonnée en 1666.
Elle est vendue comme bien national en 1791. C'est au XIXe siècle qu'elle va être systématiquement détruite par un marchand de matériaux. En 1840, elle revient à des personnes qui décident de maintenir en état ses vestiges.