Château de Combourg | ||
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Période ou style | ||
Type | Château fort | |
Début construction | XIe siècle | |
Fin construction | XVe siècle | |
Propriétaire actuel | La comtesse de la Tour du Pin-Verclause | |
Protection | classé MH | |
Site Internet | www.combourg.net/ | |
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Latitude Longitude | ||
Pays | France | |
Région historique | Bretagne | |
Région | Bretagne | |
Département | Ille-et-Vilaine | |
Commune française | Combourg | |
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Le château de Combourg est une forteresse située en Bretagne qui est située sur le territoire de la commune de Combourg, Pays de la Bretagne Romantique en Ille-et-Vilaine.
Le château est situé à mi-chemin de Rennes (39 km) et de Saint-Malo (36 km) dans le département d'Ille-et-Vilaine (35), en France.
Il fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis août 1966.
Il a été construit entre le XIe siècle et le XVe siècle sur une butte, au bord du "Lac Tranquille".
L'évêque de Dol, Junken, fils du vicomte de Dinan, élève à Combourg un premier château dès 1016 pour proteger son fief de Comburnium.
A la fin du XIème siècle, les seigneurs de Combourg reçoivent le titre de "porte étendard de Saint-Samson", patron de la cathédrale de Dol.
En 1162, Combourg passe par alliance à Harsulfe de Soligné, époux d'Yseult de Dol. Puis le domaine échoit aux Du Guesclin, et vers le milieu du XIVème siècle à la maison de Châteaugiron-Malestroit.
En 1553, le château est acquis par le marquis de Coëtquen; au XVIIIème siècle son descendant, le dernier du nom, cède le château à sa fille, l'épouse de Emmanuel-Félicité de Durfort, duc de Duras.
Ce dernier le vend en 1761 à René-Auguste de Chateaubriand, un riche armateur de Saint-Malo, père du futur écrivain.
L'écrivain François-René de Chateaubriand, qui a immortalisé ce château dans ses mémoires, y passa une partie morose de sa jeunesse dans les années 1770.
En 1786, à la mort de leur père, c'est Jean-Baptiste de Châteaubriand, frère aîné de François-René et époux d'une petite-fille de Malesherbes, qui hérite du château.
Le domaine est pillé pendant la Révolution, Jean-Baptiste et son épouse sont guillotinés pendant la Terreur.
C'est le petit-neveu de Châteaubriand qui entreprendra, sur les conseil de Eugène Viollet-le-Duc, de restaurer l'édifice dans le style "néo-gothique" et en 1876 fait également redessiner le parc dans le goût anglais par Denis et Eugène Bühler.
« Eté revoir la comtesse de Durfort, née Sybille de Chateaubriand, qui m'a longuement entretenu de ce qu'elle vient de faire à Combourg. Le château transformé en ambulance, le drapeau blanc flottant sur la plus haute tour. Le grand salon, la salle à manger où le père de Chateaubriand allait et venait, terrible, occupé par des lits de blessés à poux; la chapelle devenue une petite salle à manger pour les châtelains (...) elle a eu 34 blessés dans le château (...) le préfet a décidé d'envoyer 150 prisonniers allemands pour nettoyer l'étang, qui ne l'a pas été depuis 300 ans. Du coup, ô mon cher grand Chateaubriand, c'en est fait des derniers vestiges de la sylphide ! (...) Les blessés français, les prisonniers germaniques abolirent de concert tout ce qui pouvait subsister de cette époque lointaine. Déjà la restauration du château était une première atteinte à tant de souvenirs. » Abbé Arthur Mugnier, Journal, 13 février 1915 (Mercure de France, 1985, p. 282 et 283).
« (...) Léon Noel transmet au Général une invitation à visiter le château de Combourg, de la part de la comtesse de Durfort, arrière-petite-nièce de l'écrivain : il accepta et il me parut que cette évocation de l'Enchanteur le passionnait. Il me cita aussitôt ce passage du discours prononcé par lui à la Chambre des Pairs, le 3 avril 1816 (...) cette visite eut lieu en juillet 1949, à l'occasion d'un voyage en pays malouin (...) le livre d'or du château en garde la mémoire sous forme d'une lettre de remerciement : " (...) Me voilà, grâce à vous, plus profondément marqué par Chateaubriand dont l'oeuvre et la mémoire me hantaient déjà, depuis quarante-huit ans ! (...) cela nous ramène à 1901 date à laquelle (il) avait onze ans. » Philippe de Saint-Robert, "De Gaulle et ses témoins - Rencontres historiques et littéraires", Bartillat, 1999, pp. 26 et 27).