Château de Courances | ||
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Période ou style | Renaissance | |
Type | Château | |
Début construction | 1622 | |
Propriétaire initial | Claude Gallard | |
Destination initiale | Habitation | |
Protection | Classé MH | |
Site Internet | www.courances.net | |
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Latitude Longitude | ||
Pays | France | |
Région historique | Hurepoix | |
Région | Île-de-France | |
Département | Essonne | |
Commune française | Courances | |
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Le château de Courances est un château français situé dans la commune française de Courances, dans l'ancienne province du Gâtinais, aujourd'hui département de l'Essonne et la région Île-de-France, à quarante-sept kilomètres au sud-est de Paris.
Le château fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le 27 juin 1983.
En 1552, Côme Clausse, notaire et secrétaire du Roi, acquiert de la famille Lapite un logis seigneurial situé à Courances, à l'extrémité ouest de la forêt de Fontainebleau.
A sa mort, en 1558, la terre est attribuée à son fils cadet Pierre, secrétaire de la chambre des Comptes, puis à son petit-fils François, qui la cède en 1622 à Claude Gallard, notaire et secrétaire du Roi.
C'est sans doute Claude Gallard qui fait construire un château de plan « en H » élevé sur une plateforme quadrangulaire entourée de douves, connu par des gravures d'Israël Henriet et Israël Sylvestre (vers 1650).
Au XVIIIe siècle, le château est mis au goût du jour d'abord par Anne-Catherine Gallard, veuve de Nicolas Potier de Novion, qui ouvre la cour d'honneur en faisant démolir le mur et le portique d'entrée, puis par sa petite-fille Léontine-Philippine de Novion et son mari Aymar de Nicolay qui modernisent le château (1775-1777) en faisant ouvrir de nouvelles baies et en faisant ajouter un vaste fronton sur chaque façade.
En 1830, les Nicolay abandonnent le château, qui est racheté en 1872 par le banquier berlinois et baron Samuel de Haber. C'est pour lui que Gabriel-Hippolyte Destailleur entreprend la restauration du château dans le style Louis XIII.
La campagne de travaux menée de 1873 à 1884 fait apparaître la brique par la suppression des crépis, exhausse les combles des pavillons, ajoute sur les toitures des ornements en zinc.
L'escalier d'apparat intérieur est démoli et des degrés monumentaux inspirés de celui du palais de Fontainebleau sont plaqués sur chacune des façades.
Une nouvelle aile, à comble brisé, est élevée sur l'emplacement des anciennes cuisines pour abriter les appartements de maître et reliée par une galerie à l'aile ancienne. Il édifie également de nouveaux communs, détruits en 1976 par un incendie.
En 2010, ses lucarnes des années 1950 ont été restituées.
Le parc, considéré comme l'un des plus beaux de France, a été commencé au XVIe siècle par les Clausse et achevé par les Gallard au milieu du XVIIe siècle.
C'est de cette époque que datent l'allée d'honneur entre deux canaux et la grande perspective dans l'axe du château, avec ses canaux et ses bassins dont un long canal de 248 toises, des « nappes » et une « salle d'eau ».
Au XVIIIe siècle, la marquise de Novion ajoute le magnifique miroir d'eau.
En 1870, Destailleur transforme le parc en parc à l'anglaise.
La marquise de Ganay, petite-fille du baron de Haber, fait rétablir un dessin à la Française avec l'aide du célèbre paysagiste Achille Duchêne.
Elle crée notamment le bassin du fer à cheval et la fontaine d'Aréthuse, surmontée d'une nymphe en marbre sculptée en 1711 par Claude Poirier pour le parc de Marly (statue acquise en 2005 par le Musée du Louvre).
En 1930, elle crée un jardin « anglo-japonais ».
Les jardins de Courance — sans « s » final — sont décrits par Ernest de Ganay dans Beaux Jardins de France (Plon, 1950, p. 1113 à 1116), dédié à Lucien Corpechot.
Le parc du château est labellisé « Jardin remarquable ».