Le château de Lacroix-Laval, avec son parc, est situé sur les communes de Charbonnières-les-Bains, Marcy-l'Étoile et la Tour-de-Salvagny, dans le département du Rhône. Il domine le vallon de Charbonnières.
Description
Le château actuel, commencé au XVIe siècle est le résultat de nombreux remaniements, notamment au XVIIIe siècle et au XXe siècle.
la construction principale est constituée d'un corps de logis rectangulaire et de deux pavillons, l'ensembleformant un "H". Chacun des deux étages est, partiellement ou complètement, ceinturé à sa base par un bandeau de pierre; l'étage de comble est éclairé par des lucarnes. Les angles des bâtiments sont soulignés par des chaînes en bossage en table. Les pavillons sont coiffés de toits en coupole. Au centre des façades sud et nord, des avant-corps d'une travée possèdent un balcon.
La façade sud comprend un étage surélevé et un second étage; l'avant-corps, en légère saillie, est couronné d'un fronton triangulaire orné d'armoiries; les pavillons sont en légère avancée; l'ensemble est précédé d'une terrasse à laquelle on accède par un seul escalier, l'autre, symétrique du premier, ayant été remplacé par un ascenseur pour handicapés.
Côté nord, l'ensemble comprend un rez-de-chaussée et deux étages; l'avant-corps, en légère saillie, est couronné d'un ronton cintré; les pavillons comportent trois travées.
Des constructions annexes ont été édifiées à l'ouest du château, et notamment une étable, une écurie, une haute tour ronde, une échauguette.
Les paysagistes Duchêne et Linossier ont réalisé, entre 1922 et 1924, le jardin à la française, côté sud, et le jardin d'utilité composé de trois espaces: le « fleuriste », qui comprend une serre et des massifs de plein-air, et qui est dédié aux plantes ornementales destinées à fleurir les salons ; le « potager » pour les légumes; enfin le « buissonnier » consacré aux arbres fruitiers.
Au XVIe siècle, un nouveau château est construit sur les ruines du précédent.
Au début du XVIIIe siècle, Jean Boussin, dit "de la Croix", seigneur de Laval et trésorier de France, acquiert le domaine qui par la suite prendra le nom de Lacroix-Laval.
En 1739, des remaniements importants sont confiés à l'architecte Soufflot.
Ces travaux s'achèvent en 1776, soit au bout de près d'un demi-siècle.
À la Révolution, les bâtiments sont saccagés.
En 1919, à la mort du comte Joseph-Léon de Lacroix-Laval, son fils, Ferdinand-Antoine fait réaliser des transformations importantes par l'architecte Duchemin; les travaux seront achevés six ans plus tard.
D'autres travaux d'agrandissement et de restauration, lancés par le dernier comte de Lacroix-Laval, sont interrompus en 1942.
Le Conseil Général du Rhône acquiert le domaine et fait restaurer différents éléments entre 1989 et 1990 par les architectes lyonnais Pierre Vurpas et Claude Vigan. Une collection de poupées constituée par une Lyonnaise, Madame Denise Sambat, est exposée dans le château dont une partie est transformée en musée de la Poupée; le parc, quant à lui, est aménagé pour accueillir le public (voir Parc de Lacroix-Laval).
L'inauguration du nouvel ensemble a lieu le 19 septembre 1990.
En 2007, le musée de la Poupée ferme ses portes ; le château abrite désormais des expositions temporaires.