château des Allymes | |||
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Période ou style | Château-Fort | ||
Type | forteresse | ||
Début construction | XIIIe siècle | ||
Fin construction | XXe siècle | ||
Propriétaire actuel | propriétaire privé | ||
Protection | classé MH le 20 juillet 1960 | ||
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Latitude Longitude | |||
Pays | France | ||
Région | Rhône-Alpes | ||
Département | Ain | ||
Commune française | Ambérieu-en-Bugey | ||
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Le château des Allymes est une forteresse militaire du XIIIe siècle, remaniée au XVIe siècle, située sur la commune d'Ambérieu-en-Bugey, construite par le Dauphin de Vienne afin de protéger la population d'incursions qui ravageaient le pays. C'est le seul exemplaire de forteresse médiévale du Bugey et offre un point de vue exceptionnel. Il domine la plaine de l'Ain à quelque 800 mètres au sud-ouest du Mont Luisandre qui culmine à 805 mètres.Il domine la commune d'Ambérieu-en-Bugey qui l'a acquis en 1984. On y accède par le hameau de Brey-de-vent.
Le château des Allymes fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis 20 juillet 1960. La Maison-forte de Saint-Germain dite Tour de Gy fait l'objet d'une inscription à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques depuis 1984.
Le château des Allymes devient français par le traité de Lyon en 1601 lorsque Henri IV réussit à réunir le Bugey au royaume de France. Il représente le type du château médiéval en pierre, ancienne place forte massive, bien plantée à flan de coteau et dominant la plaine de l'Ain. Position stratégique et militaire à l'époque, aux portes de la Savoie, alors état indépendant, il élève ses deux tours reliées par des courtines.
Conquis à l'origine par les comtes de Savoie, il passera aux mains de René de Lucinge, ambassadeur de Savoie auprès du roi de France. Cet homme, fin lettré et historien a laissé de nombreux écrits. Une exposition permanente retrace sa vie et son œuvre dans l’enceinte du château.
Construit vers 1310, pour lutter contre l'influence savoyarde, il est au début principalement constitué en terre et en bois. Quelques années plus tard, une trêve conclue entre les parties interdira l'édification de nouvelles constructions. Mais la trêve est peu respectée et chacun s'empresse de construire des châteaux en pierre. Les maîtres d'œuvre des Allymes sont deux maîtres-maçons, Peronnet et Guillemet d'Hières.
La guerre delphino-savoyarde se termine en novembre 1335, par la cession du château des Allymes, commandé par le châtelain Guy de Lutrin au comte de Savoie. Le roi de France Jean le Bon, son fils Charles, dauphin de Vienne et le comte Amédée VI de Savoie, dit le comte vert, ratifient le traité de paix définitif du 5 janvier 1335 signé à Paris. La frontière est désormais repoussée jusque sur les bords du Rhône, reléguant à l'intérieur des terres le château qui perd son intérêt stratégique. Le comte de Savoie, Amédée VI remet le fief à la famille Nicod François qui devient ainsi propriétaire de la citadelle. Puis le 16 septembre 1477, par le mariage de Claudine François et d'Humbert de Lucinge, la famille de Lucinge prend possession de la forteresse.
Lorsqu'en 1601, le château est rattaché à la France, René de Lucinge prête serment au roi de France Henri IV. Le château passe successivement aux familles Suduyraud, Etienne, et Dujast, derniers propriétaires avant la Révolution. Les bâtiments très mal entretenus subissent beaucoup de dégradations. Un descendant de la famille Dujast, Adolphe de Tricaud d'Ambérieu entreprend de le restaurer à partir de 1847 : les courtines sont relevées, dotées à nouveau d'un chemin de ronde et la tour ronde est recouverte.
Plus près de nous en 1959, la famille De Tricaud vend le château à monsieur Peyre avant qu'il ne soit classé Monument historique en 1960. En 1964 une première tranche de travaux restaure le donjon, et le logis gothique. La restauration va se poursuivre dans les années suivantes, la toiture et la charpente de la tour ronde en 1977 puis les quatre courtines en 1984 et finalement la barbacane de l'entrée principale en 1991. Le château des Allymes a été l’objet de plusieurs programmes de fouilles et de restauration.
Propriété de la ville d’Ambérieu-en-Bugey depuis 1984, il est géré et animé par l’association des Amis du château.