Au moment des émergences et de la reproduction, les adultes forment souvent en bordure de rivière et de canaux, et au-dessus des arbres ou buissons, et parfois plus en hauteur (par exemple au-dessus d'une toiture de clocher) en fin d'après midi, des nuages d'insectes tournoyants caractéristiques, qui exceptionnellement sont si denses qu'ils peuvent de loin être confondus avec des volutes de fumées.
Curieusement les oiseaux ne semblent pas profiter de ces « essaims » pour se nourrir.
Un représentant des chironomidae, Tanytarsus, présente un exemple de pédogenèse.
À la différence du moustique qui pond dans les eaux stagnantes, les chironomes recherchent les eaux vives (rivières, ruisseaux, canaux avec courant suffisant, sans qu'ils soient toutefois torrentueux). Ils y pondent des œufs associés en rubans gélatineux et translucides jaunâtres ou légèrement orangés de plusieurs centaines d'œufs.
Ces rubans qui gonflent rapidement dans l'eau sont collés à la berge ou en périphérie d'un objet flottant ou émergeant de l'eau (lorsque le milieu est très anoxique). Les œufs bien que parfois présent par milliards et accessibles ne semblent pas consommés par les oiseaux ou d'autres espèces.
Certaines espèces de chironomes colonisent volontiers les fosses septiques (si elles ont un accès non protégé par un filtre de type moustiquaire). Les larves peuvent alors y vivre par centaines de milliers, voire par millions, plus tôt et plus tard en saison que dans la nature (en zone tempérée). Il ne semble pas exister d'étude sur d'éventuels impacts sanitaires de ce phénomène.
Les chironomes ne sont pas réputés dangereux pour l'Homme, notamment parce qu'ils ne piquent pas et ne recherchent pas comme certaines mouches le contact avec notre nourriture. Au moment de la métamorphose, l'adulte quitte son enveloppe à la surface de l'eau, sans contact avec celle-ci et généralement sans contacts direct avec les sédiments pollués. Il ne transmet pas de germes ou parasites par piqûre, mais il pourrait être localement vecteur de certains microbes ou virus aux animaux qui le mangent, ou à l'homme via des fomites, ce qui reste à démontrer. (Là où il pullule, il peut consteller les vitres, les murs et le linge qui sèche de minuscules crottes verdâtres).
On a évoqué des allergies aux chironomes chez des personnes particulièrement sensibles, reste à prouver que l'allergie soit à l'insecte et pas à une molécule qu'il aurait emporté avec lui à partir d'un environnement très pollué.