Allergie - Définition

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Introduction

Au contact d'un allergène (1), les mastocytes (6) libèrent des médiateurs (4, 5, 7) comme l'histamine qui déclenchent des réactions allergiques.

L'allergie est une réaction anormale, inadaptée, exagérée et excessive du système immunitaire de l'organisme, consécutive à un contact avec une substance étrangère (le plus souvent) à l'organisme (l'allergène), qu'on dit « antigène ». L'allergène est habituellement bien toléré par la plupart de la population. Toutefois, au contact de cet « antigène », il arrive que le système immunitaire d'un organisme déclenche une réaction inadaptée, excessive et pathologique : c'est l'allergie, appelée également hypersensibilité.

Les hypersensibilités sont, selon Gell et Coombs, de quatre types :

  1. immédiates : basée sur la réaction à Immunoglobuline E;
  2. cyto-toxique ;
  3. à immuns complexes ;
  4. retardées.

Une substance tout à fait inoffensive pour certains peut provoquer une réaction allergique chez une personne dite sensibilisée. Certains traitements consistant à rendre l'organisme tolérant à la substance sont dits de « désensibilisation »

La prédisposition familiale, appelée aussi terrain « atopique » est un facteur aggravant.

La branche de la médecine qui étudie les allergies est l'allergologie. Les médecins spécialistes de cette maladie sont les allergologues.

Symptômes

La crise d'allergie grave

La crise d'allergie grave peut se caractériser par :

  • Le choc anaphylactique, réaction allergique extrême, brutale, et pouvant conduire à la mort.
  • L'œdème de Quincke, ou angio-œdème (synonyme)
  • vertiges, syncopes, évanouissement, envie de vomir

dont la lactase et favorise, ainsi, l'intolérance au lactose.

Diagnostic / Tests épicutanés

Le diagnostic par l'allergologue est la première des mesures à prendre. Ce sont généralement des tests indolores sur le bras ou dans le dos, basé sur la mise en contact avec le corps de substances supposées allergisantes pour l'individu. Après quelques minutes, la réaction immunitaire fait apparaître une marque. Plus cette marque est importante par rapport au témoin (de l'histamine), plus l'allergie à la substance est importante.

Causes

L'allergie, ou plutôt la réaction allergique, correspond donc à une réponse du système immunitaire et existe sous forme de quatre types :

  • immédiate : elle dépend des anticorps de type E (IgE) (urticaire, œdème de Quincke) ;
  • cytotoxique : avec les anticorps de type IgG ;
  • à immuns complexes : également liés aux IgG formant des complexes immuns ;
  • retardée : liée à une inflammation cellulaire, c'est l'allergie responsable de l'eczéma.

Fonctionnellement, lorsque l'organisme produit une réaction allergique, il libère une substance, l'histamine, responsable majeure des symptômes. L'action de l'histamine peut être bloquée par des médicaments spécifiques appelés « antihistaminiques ».

MEB de divers échantillons de pollen. Le Pollen est de plus en plus présent dans l'air, devenant allergène commun
L'Acarien de maison ; se nourrit des squames cutanés dont les résidus modifiés par ses sucs digestifs et sa chitine sont des allergènes communs autour de la maison.

L'allergie devient un véritable phénomène de société.
En 1980, 10 % de la population en souffrait, en 1999 plus de 30 %, et certains chiffres circulent faisant état de 50 % de malades d'ici 10 ans dans les pays industrialisés de l'hémisphère Nord. Une compréhension profonde de ses causes suppose une bonne connaissance du système immunitaire. Les immunoglobulines sont des glycoprotéines riches en ponts disulfures dont tout porte à penser qu'elles dérivent des protéines responsables de l'adhérence cellulaire. Qu'elles soient portées par les globules blancs ou qu'elles soient dissoutes dans les liquides de l'organisme, ces immunoglobulines reconnaissent avec une extrême précision la structure tridimensionnelle des atomes des substances avec lesquelles elles se lient. Par exemple, certaines de ces immunoglobulines, les IGE, sont sécrétées par des globules blancs dans les mucus de l'appareil respiratoire, du système digestif, de l'arbre urinaire... Quand des substances, habituellement présentes dans ces mucus, atteignent d'autres territoires de l'organisme, le système immunitaire devrait les reconnaître comme du non-moi et ses globules blancs devraient synthétiser des immunoglobulines M et G capables de s'y fixer et de provoquer leur destruction. En l'absence de ces immunoglobulines M et G, ces allergènes sont reconnus par les IGE qui se fixent aux mastocytes et déclenchent une réaction allergique en libérant de l'histamine et d'autres molécules qui engendrent un œdème local qui limite la propagation de ces molécules étrangères. L'accumulation de ces mastocytes et l'augmentation de la synthèse des IGE accentuent donc l'allergie. Une prise en charge globale de l'allergie ne saurait néanmoins se limiter à ses composantes immunitaires. Ainsi, l'allergie ORL peut provoquer une toux ou des éternuements qui favorisent les remontées de l'acidité de l'estomac jusque dans les bronches, et dans la sphère ORL. L'abrasion des muqueuses provoquée par ces reflux favorise la diffusion des allergènes dans les muqueuses et dans les tissus qui les soutiennent. Les globules blancs qui y demeurent accentuent alors la réaction allergique dont le traitement peut, donc, passer par celui des reflux de l'estomac. Un phénomène similaire, cf. supra, favorise l'allergie aux protéines du lait, et une digestion incomplète de certains aliments laisse subsister, dans l'intestin grêle, des molécules qui y provoquent une allergie car elles ne devraient pas y être...

Des faisceaux concordants d'indices laissent penser que synergies, allergies croisées et potentialisations semblent possibles, et notamment liées à la pollution urbaine et industrielle, voire à l'usage de parfums, cosmétique, pesticides dans l'air intérieur, etc : Les nano- ou micro-particules, notamment celles du diesel/mazout, émises par des carburants sales et une mauvaise combustion et des fumées non filtrés, auraient une incidence sur l'allergénicité de nombreux pollens. mais d'autres études (japonaises) infirment ce point.

L'augmentation des taux d'UV, l'air urbain pollué (acide, déshydratant et oxydant) contribuent à éroder la cuticule des pollens dont certains semblent alors devenir plus allergènes, d'autant que les pollinisateurs (dont abeilles) peu présents en ville emportent moins de pollens qu'ils ne le feraient dans la nature à nombre équivalent de fleurs.

L'allergie alimentaire touche environ 3 % de la population, 8 % pour les enfants. les principaux allergènes alimentaires sont l'œuf, l'arachide, les rosacées (prune, pomme, cerise, pêche…), les ombellifères (persil, carotte, céleri, fenouil…), les fruits à latex (kiwi, avocat, banane…) les fruits de mer (huîtres), crustacés et les poissons. Il existe également des allergies au café et à certains additifs alimentaires. Il est souvent difficile, notamment chez les nourrissons, de distinguer les allergies aux protéines du lait de vache et les intolérances au lactose contenu dans ce lait. Car, en abrasant la muqueuse de l'intestin grêle, l'intolérance au lactose permet un contact intempestif entre les protéines du lait et le système immunitaire, cf. infra. Et, en abrasant la muqueuse de l'intestin grêle, la réaction d'allergie aux protéines du lait détruit de nombreuses enzymes

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