Chrysomèle des racines du maïs | |||||||||
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Classification | |||||||||
Règne | Animalia | ||||||||
Embranchement | Arthropoda | ||||||||
Sous-embr. | Hexapoda | ||||||||
Classe | Insecta | ||||||||
Sous-classe | Pterygota | ||||||||
Infra-classe | Neoptera | ||||||||
Super-ordre | Endopterygota | ||||||||
Ordre | Coleoptera | ||||||||
Famille | Chrysomelidae | ||||||||
Genre | Diabrotica | ||||||||
Nom binominal | |||||||||
Diabrotica virgifera virgifera Le Conte, 1868 | |||||||||
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La chrysomèle des racines du maïs est un insecte, de l'ordre de coléoptères, ravageur des cultures de maïs, présent dans toute la zone de culture intensive du maïs aux États-Unis et au Canada, nouvellement apparu en Europe, et repéré en France en 2002.
Nom scientifique : Diabrotica virgifera virgifera, famille des Chrysomélidés.
L'insecte adulte mesure de 5-6 mm de long et présente des élytres jaune vif ornées de deux lignes noires longitudinales. Il est reconnaissable aux longues antennes implantées l'une près de l'autre sur le front et rabattues vers l'arrière le long du corps.
Les adultes peuvent se nourrir non seulement sur le maïs, mais aussi sur de nombreuses autres plantes. Ils se nourrissent aussi du pollen de certaines espèces.
Les larves, bien plus « nuisibles », sont davantage spécialisées et attaquent surtout les racines du maïs.
Les plants attaqués prennent une allure en « col de cygne » caractéristique.
Le cycle se déroule sur un an. Les femelles, très prolifiques (chaque femelle pond environ 1000 œufs durant sa vie) pondent leurs œufs dans le sol au pied des plants de maïs, entre août et octobre. Les œufs résistent aux froid de l'hiver et les larves naissent au printemps suivant. Elles s'enfoncent dans le sol où, attirées vers les racines par des substances émises par celles-ci, elles s'alimentent à leurs dépens. La nymphose intervient au bout d'un mois. Les premiers adultes s'accouplent en juillet ; la femelle attire le mâle à distance par une phéromone sexuelle.
La chrysomèle des racines du maïs est probablement originaire d'Amérique centrale (Smith 1966; Branson & Krysan 1981). Son aire d'extension recouvre actuellement toute l'aire du maïs en Amérique du Nord.
Elle est apparue en Europe en 1992 près de l'aéroport de Belgrade Serbie.
Divers journalistes (dont ceux de l'émission « 90 minutes » de la chaîne de télévision Canal+) développent une théorie du complot, selon laquelle les autorités américaines auraient volontairement introduit et disséminé cette chrysomèle, afin de favoriser par cet acte de bioterrorisme le développement du maïs transgénique en Europe.
Depuis, la chrysomèle du maïs a progressé au rythme de 20 à 40 km par an dans toutes les directions. L'Autriche et la Tchéquie furent atteintes en 2002. De nouveaux foyers sont apparus en Italie (1998) et en Suisse (2000) près d'aéroports internationaux.
En France, la chrysomèle des racines du maïs a été détectée en août 2002 en Île-de-France, près des aéroports de Roissy et d'Orly. En 2003, un foyer a été décelé en Alsace. En 2005, la situation se présente comme suit :
En aout 2007, le foyer près de l'aéroport de Bâle-Mulhouse (Euroairport) est de nouveau actif. Un traitement chimique sur une zone proche a eu lieu.
En juillet 2008, un nouveau foyer est détecté dans l'Essonne (Avrainville) alors que la région venait d'être déclarée indemne après deux années (2006 et 2007) sans capture. Mais les autorités françaises avaient maintenu un piégeage (400 pièges posés et relevés toutes les semaines de la saison de vol de l'insecte) qui a permis la détection de ce nouveau foyer a priori de faible intensité (peu d'individus piégés).
Pour tenter d'éradiquer ces foyers, les autorités françaises mènent en septembre une campagne de traitement insecticide (épandage aérien par exemple de deltaméthrine) dans des zones de sécurité de 12 km de diamètre.
Le laboratoire national de la protection des végétaux, unité d’entomologie de Montpellier, a confirmé le 21 juillet 2009 la capture d’une chrysomèle des racines du maïs (Diabrotica virgifera virgifera) dans la commune de Dommartin-les-Cuiseaux (Saone et Loire). Juillet 2010 : présence de l'insecte à Boyer (Saone et Loire) : http://www.lejsl.com/fr/votre-region/region/article/3558293/Ravageur-de-mais-a-Boyer.html
Un arrêté en date du 14 aout 2007 (JO du 18 aout 2007) fixe des obligations aux zones contaminées.
En France, les dégâts causés aux cultures sont trop faibles pour être perceptibles, pour le moment. En Suisse, les rotations et luttes obligatoires dans le Tessin permettent de maintenir un niveau de dégâts faible. Ce n'est malheureusement pas le cas dans le bassin du Danube (foyer historique européen) et dans le Nord de l'Italie.