Cicadelle des grillures de la vigne - Définition

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Dégâts

L'importance de ce phytophage a été sous-évaluée jusque dans les années 1970 du fait que ses dégâts étaient souvent attribués à des déséquilibres nutritionnels, à la sécheresse, à des brûlures ou à des effets de phytotoxicité. En général la gravité des attaques est limitée et les dégâts s'observent principalement sur les feuilles centrales de la partie basse des pieds de vigne, dans les zones à l'ombre. Les dégâts dans la partie haute de la végétation, s'ils sont observés, apparaissent plus tard dans la saison. Occasionnellement, on peut observer des dégâts sur les bourgeons et les pétioles.

L'insecte, grâce à son appareil buccal piqueur-suceur, pique les nervures foliaires, sur lesquelles on peut observer de petits points bruns. Ces piqures, par lesquelles la cicadelle se nourrit en absorbant la sève dans les tubes criblés, arrêtent le flux de la sève élaborée et causent des altérations chromatiques du limbe foliaire. De ce fait, l'alimentation de l'insecte est qualifiée de phloémique. Sur les cépages à baies blanches on note des jaunissements marginaux, tandis que sur les cépages à baies rouges se développent des rougissements sectoriels sur les angles aigus (symptômes de mosaïque) délimités par les nervures des feuilles. Par la suite ces cépages présentent une triple coloration foliaire : la partie centrale reste verte, les bords deviennent brun-rougeâtre et entre les nervures il y a des taches rouges en mosaïque. Chez les cépages à baies blanches les taches restent jaunes. En cas d'attaques graves, les feuilles se dessèchent, les bords se replient vers le bas et on peut arriver à une phylloptose anticipée, les feuilles à la base des sarments tombant les premières. Ces symptômes peuvent être confondus avec des causes virales (recroquevillement foliaire), nutritionnelles (carence en potassium ou magnésium) ou des maladies du bois comme l'esca de la vigne. Les dégâts les plus graves sont provoqués par des attaques estivales (deuxième génération) en correspondance avec des épisodes climatiques chauds et secs. Les stades juvéniles sont plus dangereux que les adultes, puisque étant moins mobiles, ils concentrent leurs attaques de manière plus intense sur la même feuille.

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