Comme son nom scientifique (Ophiophagus) l'indique, cette espèce est ophiophage et se nourrit principalement d'autres serpents, mais s'il n'a plus d'autres choix, il peut chasser d'autres petits vertébrés. Il chasse principalement de jour, à vue, et est donc classé comme diurne.
À dose équivalente, le venin du cobra royal est moins toxique que celui du mamba noir et du Taïpan, mais le volume (7 ml) par morsure est tellement important qu'il peut tuer même un éléphant en 3 heures ou 20 à 30 êtres humains.[réf. souhaitée] La dose létale 50 (DL50) du cobra royal est de 1.31mg/kg en intraveineuse, celle du mamba noir est de seulement 0.25mg/kg en intraveineuse, quand a celle du taipan elle est de 0.013 mg/kg intraveineuse.[réf. souhaitée] Néanmoins la grande quantité de venin injecté rend la morsure du cobra royal extrêmement dangereuse. Cependant on impute à ce serpent bien moins d'accidents qu'au cobra indien ou même aux viperidaes du genre Daboia et Echis qui sont responsables de la grande majorité des envenimations en Asie.
Son venin contient une neurotoxine qui attaque le système nerveux de la victime et induit rapidement une vision brouillée, des vertiges, et une paralysie faciale. Dans les minutes à heures qui suivent, le système respiratoire cesse de fonctionner, et la victime tombe dans un coma hypoxique. La mort s'ensuit par asphyxie.
Deux types de sérums anti-venins sont réalisés spécifiquement pour traiter les morsures de cobra royal. La Croix-Rouge de Thaïlande en produit un, et le Central Research Institute en Inde produit l'autre. Les deux sont réalisés en faibles quantités, et ne sont pas distribués très largement. Dans les cas d'envenimations sévères une respiration artificielle doit être mise en oeuvre.
Les cobras royaux n'ont pas de prédateurs naturels, bien que les mangoustes soient réputées pour attaquer les jeunes et voler les œufs. Cependant la plus grande menace est due à l'empiètement des hommes sur son territoire et à la perte de son habitat qui conduit à une chute du nombre de ces serpents.