Quand la province belge est divisée en deux (1612), Douai qui a déjà une excellente infrastructure, est choisi pour être la maison d’études théologiques des jésuites du sud des Pays-Bas, c’est-à-dire de la province dite ‘gallo-belge’. Le cours de philosophie se donne depuis 1573; à partir de 1622 un cours complète de théologie est également offert. En 1632 il y a 60 étudiants en théologie. En fait, de 1622 à la fermeture du collège d’Anchin (1764), pratiquement tous les jésuites des Pays-Bas méridionaux feront le programme de préparation théologique au sacerdoce à Douai.
En 1640, si on y ajoute étudiants et professeurs dans les collèges écossais et anglais alors en exil à Douai, la présence des jésuites dans la ville est considérable ; sans doute plusieurs centaines.
Parmi les professeurs nombreux sont ceusx qui sont devenus célèbres:
En 1765, le collège d’Anchin devient Collège Royal et est affilié à l’université. En 1772, son église, dont l’entretien devient onéreux, est démolie. Mais bientôt la révolution française vient tout balayer. Les professeurs-prêtres quittent l’établissement. L’abbaye bénédictine d'Anchin est fermée et les moines expulsés : elle est déclarée bien national en 1790. En 1793 la Convention supprime l’université de Douai.
Le collège d’Anchin renaîtra en 1802 comme Lycée impérial, mais c’est sans les jésuites dont l’ordre a été supprimé universellement en 1773. Et sans le soutien des bénédictins d’Anchin : l’abbaye ne sera jamais rétablie. Beaucoup plus tard ce lycée s’appellera Lycée Albert-Châtelet.