En dentisterie, la couronne est la partie de la dent qui dépasse hors de la gencive. Cette zone est naturellement recouverte par une substance très dure, l’émail dentaire.
Le terme couronne désigne aussi par extension la couronne prothétique, une prothèse dentaire permettant de protéger une dent qui est vivante ou non (dévitalisée). Elle recouvre la partie de la dent restante en reconstituant la partie coronaire, ce qui préserve la dent de nouvelles agressions, tout en évitant son extraction et son remplacement complet.
Elle peut être en céramique, chrome-cobalt, nickel-chrome, ou métal précieux. Les couronnes tout-céramiques (céramique sur chape en céramique) ainsi que celles réalisées en métal précieux ou titane offrent les meilleures garanties contre les risques d’allergies.
Le nickel-chrome n’apporte pas les mêmes garanties. Ainsi, pour les restaurations de dents réalisées en nickel-chrome, un tatouage noir, fort peu esthétique, peut apparaître sur la gencive en contact avec l’alliage. La chirurgie seule peut venir à bout de ce problème et la dépose de la couronne ne suffira pas.
Pour les dents antérieures, le dentiste pose pour des raisons esthétiques des couronnes céramiques ou céramo-métalliques (sachant qu’avec le temps un liseré métallique apparaît au niveau de la gencive). Pour les dents postérieures, l’incidence esthétique étant moins importante, le dentiste pose souvent pour des raisons financières des couronnes en métal.
À la suite d'une extraction, la dent manquante peut être remplacée par un bridge. Celui-ci se compose de trois éléments dans le cas d'une seule dent manquante : deux piliers et un inter (dent manquante). Dans certains cas, le dentiste couronne les deux piliers en les dévitalisant ou non : les trois couronnes étant soudées les unes aux autres, il y a comme un pont (bridge) au-dessus de la dent manquante.
Après cicatrisation de la gencive dans laquelle a été insérée une vis en titane, le dentiste peut y installer une couronne afin de remplacer la dent manquante. Dans ce cas la vis joue le rôle de la racine restante dans le cas d'une simple dent dévitalisée délabrée.
Quand une carie dentaire est petite et la dent n’est pas trop délabrée et qu’après le nettoyage de la cavité par le dentiste, la structure de la dent est suffisamment importante, le dentiste comble la cavité par un amalgame, une résine ou un composite. Mais, quand la carie est importante, qu’il ne reste pas suffisamment de structure dentaire et que la dent est fragile ou que la dent est fracturée, les restaurations vues précédemment ne sont pas envisageables : la restauration de la dent nécessite la pose d’une couronne ou d’un onlay.
Une dent ayant subi un traitement endodontique (ou dévitalisation) est dite dévitalisée, c’est-à-dire que sa pulpe contenant le nerf et les vaisseaux, a été enlevée et la cavité formée a été convenablement nettoyée et comblée pour éviter toute invasion de bactéries par la suite.
À la suite de ce traitement, il ne reste généralement pas assez de dent pour réaliser une obturation par un amalgame comme dans le cas d’une simple carie. De plus, la dévitalisation a rendu la dent beaucoup plus fragile et cassante comparativement à ses voisines vivantes : la dent risque de se fracturer verticalement tôt ou tard et il sera certainement nécessaire de l’extraire. Pour éviter cela le dentiste coiffe la dent dévitalisée d’une couronne prothétique. Le risque de fractures des dents dévitalisées augmente considérablement sur les dents postérieures quand une couronne ne les protège pas. En effet, une personne moyenne exerce une force musculaire importante sur ces dents postérieures qui est approximativement 9 fois supérieure à celle exercée sur les dents antérieures. Si la zone de contact postérieur effective est de 1 mm², alors une pression de plus de 7,109 Pa s’exerce sur la restauration. C’est pour cela que les dents postérieures (c’est-à-dire les molaires et les prémolaires) doivent dans pratiquement toutes les situations, être couronnées après avoir subi une dévitalisation afin de les protéger des fractures.