Crown Fountain - Définition

Source: Wikipédia sous licence CC-BY-SA 3.0.
La liste des auteurs de cet article est disponible ici.

Accueil

La Crown Fountain, la Fontaine de Trevi, la Buckingham Fountain, ou une fontaine naturelle comme le geyser d'Old Faithful, sont autant d'exemples du pouvoir d'attraction de l'eau. La Crown Fountain est sans doute plus interactive que n'importe quelle autre fontaine de Chicago. Ces autres fontaines sont traditionnelles en ce sens qu'elles découragent les spectateurs de s'en approcher et les toucher. Ainsi, la Buckingham Fountain est entourée par une fosse et la Fontaine du temps est encerclée d'une douve. Au contraire, la Crown Fountain est une invitation ouverte à jouer dans l'eau de la fontaine. Par ailleurs, le spectacle des diffusions de vidéos est devenu une partie intégrante de la culture populaire de Chicago. Par exemple, dans les premiers épisodes de la saison 1 de la série Prison Break figuraient des plans de la fontaine.

Le magazine U.S. News & World Report décrivait la fontaine comme un exemple d'ouvrage urbain au regard des parcs existant Un critique d'architecture du Chicago Tribune expliquait que la fontaine dépeignait parfaitement la modernité de ce parc du XXIe siècle. Dans le Chicago Sun-Times, la fontaine était décrite comme un ouvrage contemporain convivial, accrocheur et de haute technologie. Le New York Times désignait la fontaine comme un "objet d'art extraordinaire" Le guide de voyage Frommer's décrit la fontaine comme étant la plus grande œuvre d'art public Selon le San Francisco Chronicle cette fontaine est de l'art pour le plaisir de tous Dans le Financial Times il est fait référence à cet ouvrage comme étant une "techno-fontaine".

Des magazines ont fait l'éloge des caractéristiques techniques de la Crown Fountain qui a remporté diverses prix. Ainsi, en 2006, le projet a obtenu le Bombay Sapphire Prize pour le travail accompli autour de la conception et la réalisation d'un ouvrage en verre. Les revues critiques furent unanimes dans leurs louanges.

La fontaine est en couverture du livre de l'architecte Philop Jodidio qui décrit Plensa comme un artiste conceptuel ayant créé une œuvre dont les aspects architecturaux sont primordiaux et il explique que son travail participe non seulement à la modernisation du thème de la gargouille mais aussi que les tours font partie intégrante de l'espace urbain et ont obtenu une permanence rare pour l'art contemporain.

Controverses

Avant que la fontaine soit achevée en en 2004, le président de l'Institut des beaux-arts de Chicago, James Wood, estimait que les tours seraient trop grandes et d'autres responsables communautaires considéraient que la hauteur et l'ampleur du projet étaient le résultat d'une compétition visant uniquement à surpasser les autres parcs de la ville. D'autres ouvrages avaient fait l'objet de telles contestations et critiques par le passé, comme le Grant Park qui fut finalement protégé en 1836 par un loi et par quatre décisions de la Cour suprême de l'Illinois. L'homme d'affaires américain Aaron Montgomery Ward avait à deux reprises poursuivi la ville de Chicago dans les années 1890 pour la contraindre à démolir les bâtiments et immeubles du Grant Park, et l'empêcher d'en construire de nouveaux Ces procès n'ont pas abouti à une destruction ni une interdiction mais la ville adopta ce que l'on appelle désormais les "restrictions de hauteur de Montgomery Ward" qui imposent une taille maximale aux ouvrages du Grant Park. Pourtant, la Crown Fountain et le Pavillon Jay Pritzker, qui atteint 42 m de haut, ont échappé à ses restrictions dans la mesure où ces ouvrages ont été classés comme œuvres d'art et non comme immeuble ou bâtiment.

En novembre 2006, la Crown Fountain a fait l'objet d'une controverse publique lorsque la ville a ajouté des caméras de surveillance au sommet de chaque tour. Financées sur la subvention fédérale de 52 millions de dollars accordée à la région de Chicago par le Département de la Sécurité intérieure des États-Unis, les huit nouvelles caméras venaient compléter le système de surveillance couvrant l'ensemble du Millennium Park. La ville avait indiqué que ces caméras, similaires à celles utilisées dans toute la ville dans des zones à forte criminalité et à des carrefours, étaient destinées à rester sur les tours pendant plusieurs mois voire en permanence. Les responsables municipaux avaient travaillé sur cette question avec les architectes collaborant avec Plensa qui lui même n'avait cependant pas été prévenu des intentions de la municipalité. La réaction populaire fut extrêmement négative, des communautés de blogueurs et d'artistes ayant dénoncé ces caméras comme étant non seulement inopportunes mais aussi un élément défigurant l'ouvrage. La ville faisait valoir que la présence des caméras se justifiait d'une part pour des raisons de sécurité, mais aussi parce qu'elles aidaient les responsables du parc à surveiller les ampoules qui auraient grillé. Le Chicago Tribune publia rapidement un article concernant ces cameras ainsi que les réactions publiques qu'elles avaient déclenchées et, dès le lendemain, elles furent démontées.

Page générée en 0.151 seconde(s) - site hébergé chez Contabo
Ce site fait l'objet d'une déclaration à la CNIL sous le numéro de dossier 1037632
A propos - Informations légales
Version anglaise | Version allemande | Version espagnole | Version portugaise