Firinga a fait quatre victimes et plusieurs blessés. Les dégâts sont considérables, surtout dans le Sud. Les ruisseaux devenus fleuves ont tout emporté sur leur passage: maisons, routes, ponts, arbres. Les toits en tôles ont été arrachés et les bidonvilles sont rasés. Les pluies torrentielles ont provoqué des éboulis d'où d'énormes rochers sont venus, éventrer les cases. Les bateaux ont été coulés ou déplacés sur des dizaines de mètres à l'intérieur des terres. À l'aéroclub de Pierrefonds les avions ont été retournés. Firinga a également frappé l'Île Maurice, détruisant 844 maisons sans perte de vie.
Les autres régions ne furent pas épargnées mais furent touchées à un degré moindre, ainsi la région de Saint Denis n'enregistra pas des valeurs aussi élevées que sur la côte Sud, des pointes maximales supérieures à 160 km/h furent toutefois observées.
Le passage du mur de l'œil s'accompagna également de précipitations diluviennes ; 200 mm en 12h sur les régions littorales et de 500 à 600 mmm en 12h en altitude (au-dessus de 1 000 mètres) voire localement plus dans certaines régions de l'Ile, en fonction du relief. Les précipitations orographiques furent plus intenses dues au blocage et à l'accumulation des masses nuageuses actives sur les massifs. La Station de Bélouve dans les hauts de l'Est enregistra ainsi 1 689 mm de précipitations en 24 heures. Les crues des rivières et des cours d'eau provoquèrent non seulement des dommages importants aux habitations et à l'agriculture mais aussi un phénomène accéléré de ravinement avec charriage de milliers de m3 de terre et de matériaux divers en direction de l'océan, ce qui entraîna un déséquilibre dans le fonctionnement de l'écosystème côtier dans certaines zones de l'île et une augmentation non négligeable de la turbidité de l'eau. Ainsi le lagon de Saint Pierre resta trouble pendant plusieurs semaines avant que soit observée une résilience progressive.