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Apparition | inconnue | |||||||
Dissipation | 1er février 1989 | |||||||
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Catégorie maximale | 3 | |||||||
Pression minimale | 954 hPa hPa | |||||||
Vent maximal | 170 km/h en 1' rafales = 200-220 km/h dommages = considérables | |||||||
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Dommages confirmés | inconnue | |||||||
Morts confirmés | 4 | |||||||
Blessés confirmés | plusieurs dizaines | |||||||
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Zones touchées |
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1988-1989 | ||||||||
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Firinga (mot signifiant "orgueilleux" ou "capricieux" en langue malagasy, malgache) est le nom d'un cyclone tropical, le 6e système tropical de la saison 1988-1989, qui toucha l'archipel des Mascareignes et plus particulièrement l'île Maurice et l'île de la Réunion le 29 janvier 1989. Il a été à l'origine de nombreux dégâts et de records de précipitations, deux ans après le passage d'un autre cyclone tropical, moins violent, (Clotilda).
Le 26 janvier, une dépression tropicale se développe à plus de 1 300 km au nord-est des côtes de l'île de la Réunion et est baptisée Firinga. Le lendemain, bénéficiant d'un apport d'air chaud et humide (flux de mousson transéquatorial), d'une zone de cyclogénèse à faible cisaillement et de vents favorables, en particulier en termes de vorticité, la dépression s'est intensifiée et à ce moment est située à 650 km de l'île, dont elle s'approche en suivant une trajectoire générale de sud-ouest.
Le 28 janvier, le préfet Jean Anciaux décide de déclencher la première phase d'alerte cyclonique à compter de 8 h, à l'approche de Firinga. À 21h, Firinga est continue 400 kilomètres de la côte. Les météorologues annoncent que les vents moyens sont de l'ordre de 100 à 110 km/h, avec des rafales à 150 à 160 km/h en mer, à ce stade, Firinga n'est pas encore cyclone mais poursuit son intensification, c'est alors une forte tempête tropicale. En fin de journée et dans la nuit, le météore poursuit son cap vers les deux grandes Mascareignes et passe au plus près de l'île Maurice, moins de 80 kilomètres dans le secteur nord, où des pointes de plus de 170 km/h seront enregistrées. Les dégâts s'avèreront très importants sur cette île, même si le centre sera resté au large.
Le 29 janvier à 4 h, l'alerte maximale est lancée, toute sortie est désormais interdite car Firinga se rapproche dangereusement de la Réunion à 20 km/h, étant devenu un cyclone tropical durant la nuit avec des vents moyens estimés à 120- 130 km/h et des rafales de 160 à 180 km/h. À partir de 10h, des rafales à 180 km/h sont rapportées sur le nord-est de l'île. Vers 12h, Firinga passe sur l'île causant des dégâts tout d'abord à Saint-Benoît, avec des pointes à 180 km/h. On relèvera une pression atmosphèrique minimale de 962 hPa à Saint Pierre ainsi qu'au Port.Des pluies torrentielles donnent environ de 800 mm dans le sud-est de La Réunion. Son déplacement sur l'île est quelque peu entravé par le relief qui affecte également sa structure. Firinga ressort en mer à l'Ouest au voisinage du Port et en fin d'après-midi, le cyclone s'éloigne de l'île en direction du sud-ouest en perdant de la vigueur. Des pluies abondantes et des rafales seront encore bien présentes toute la nuit et l'alerte ne sera levée qu'après 01h le 30 janvier.
Firinga marqua les esprits, cela faisait longtemps que l'Ile n'avait pas connu pareil phénomène, comparable aux cyclones de janvier 1948, Jenny en février 1962, Giselle en février 1964 ou Denise en janvier 1966 (qui détient un record mondial de précipitation en 24h avec 1 825 mm tombés sur la station de Foc Foc). Cependant, Firinga n'était pas à proprement parler un cyclone d'une intensité extrême, on peut le classer au stade 3 de l'échelle américaine de Saffir-Simpson qui en compte 5, mais en raison de la trajectoire adoptée qui le fit traverser l'île d'Est en Ouest, son impact fut catastrophique.