Ce genre est remarquable par son biotope, lié aux trous de crabes. Les larves se rencontrent habituellement dans les trous creusés par les crabes de la famille Gecarcinidae de grande taille (crabe des genres Cardisoma ou Gecarcinus) et de la famille Ocypodidae de taille plus réduite (genres Ucides et Uca), en bordure de rivage et dans les mangroves.
Ce genre comporte 18 espèces uniquement présentes dans le Nouveau Monde (Amérique Centrale, Antilles et nord de l'Amérique du Sud). Deinocerites pseudes est présent aux États-Unis. C'est la seule espèce pouvant se rencontrer tant sur la facade Atlantique que Pacifique. Neuf espèces ne se rencontrent que sur la facade Atlantique (groupe Cancer, De. panamensis, De. colombianus.. ) et les 8 autres sont sur la facade Pacifique (groupe Dyari, De. mcdonaldi, De. howardi...)
L'espèce Deinocerites pseudes a été observée naturellement infectées par le virus de l'encéphalite de Saint Louis (Tempelis and Galindo, 1970).
Les adultes sont actifs en début de nuit et nichent le jour dans les trous de crabe. Ces espèces ne semblent avoir qu'une capacité de vol réduite, restant à proximité de leur gîte qu'ils regagnent quand ils sont dérangés. Les femelles peuvent piquer des hôtes variés tels que oiseaux, reptiles, batraciens et parfois des mammifères : 4 espèces, Deinocerites epitedeus et De. melanophylum, De. pseudes et De. magnus ont été observées piquant les chevaux. Enfin, certaines espèces s'attaquent occasionnellement à l'homme (De. cancer, De. magnus et De. spanius).