Le drame du Superga est une catastrophe aérienne survenue le vendredi 4 mai 1949 sur la colline du Superga, dans les environs de Turin. L'avion, un Fiat G212, qui transportait l'équipe et les entraîneurs du Torino Football Club, championne d'Italie, ainsi que des journalistes et dirigeants qui l'accompagnaient, percuta un mur de soutien à l'arrière de la basilique de Superga qui domine la colline. Les 31 personnes à bord furent tuées.
Au moment du drame, l'équipe revenait de Lisbonne où elle avait disputé un match amical contre le Benfica pour le jubilé du capitaine portugais Francisco Ferreira. Cette catastrophe est la plus grande tragédie dans l'histoire du sport italien, faisant disparaître les joueurs d'une équipe légendaire qui avait gagné les titres de Série A pendant quatre années consécutives (1946, 1947, 1948 et 1949, plus celui de 1943 avant le début de la guerre). Après ce drame, le Torino ne remportera qu'une seule fois, pendant la saison 1975-1976 le titre de champion. De l'équipe type ne restait qu'un seul joueur, Sauro Tomà, qui n'avait pas effectué le déplacement pour cause de blessure. En outre, le futur joueur de Barcelone Ladislao Kubala, qui devait prendre l'avion, avait annulé suite à la mauvaise santé de son fils.
Près d'un million de personnes assistèrent au cortège et aux funérailles à Turin.
Le 4 mai 1949 à 17 heures 03, l'appareil FIAT G-212 de la compagnie Avio Linee Italiane, transportant l'équipe et l'encadrement du Torino A.C., s'écrasait contre la partie inférieure de la basilique de Superga qui surplombe la plaine du Pô à quelques kilomètres de Turin.
Aux côtés des membres de l'équipage, dix-huit vedettes du football, les entraîneurs Erbstein et Lievesley, les dirigeants Agnisetta et Civalleri, le soigneur Corina, ainsi que les journalistes sportifs Casalbore, Cavallero et Tossati, trouvèrent la mort dans cette catastrophe aérienne.
La nouvelle du crash se répandit rapidement dans la population turinoise et notamment parmi la classe ouvrière qui soutenait ce fier rival de la Juventus, le club de la FIAT. C'est Vittorio Pozzo, le sélectionneur de la squadra azzurra, vainqueur des Coupes du Monde 1934 et 1938, qui reconnut les corps de ceux que l'on commença rapidement à appeler i caduti di Superga.
Deux jours plus tard, 500 000 personnes accompagnaient le convoi funèbre piazza Castello, l'une des plus grandes places de Turin et les obsèques étaient célébrées en présence de Giulio Andreotti alors sous-secrétaire d'État représentant le président du conseil italien Alcide De Gasperi.
Le désastre connut aussi un fort retentissement hors des frontières italiennes. Dans l'Hexagone, étaient pleurées les disparitions des deux Italiens de France acquis par le club italien en 1948 : Émile Bongiorni, l'avant-centre du Racing club de Paris, et Roger Grava, l'ancien ailier gauche du CO Roubaix-Tourcoing. Avant la finale de la Coupe de France Racing-Lille, les Racingmen se relayèrent autour d'une chapelle ardente dressée sous la tribune officielle du Parc des Princes. De son côté, la FIFA décida de faire respecter une minute de silence sur les terrains de football du monde entier le dimanche 7 mai, alors que le club argentin de River Plate jouait plusieurs matches au profit des veuves et des orphelins des disparus.
Toutefois, c'est bien sûr à Turin que le choc fut le plus durable et, depuis l'accident, dirigeants et joueurs se recueillent tous les ans à Superga le 4 mai ou viennent dédier aux disparus les moments de joie (Scudetto en 1976, promotions en Serie A) devenus plus rares.
18 joueurs, dont 8 internationaux italiens, trouvèrent la mort au cours de crash aérien. L'international français Émile Bongiorni figura également parmi les victimes.