La formation des officiers de marine a été assurée sous l'Ancien Régime par les compagnies de gardes de la marine et du Pavillon, crées au XVIIème siècle et supprimées à la Révolution.
Sous le premier Empire, à partir de 1810, les Écoles spéciales de marine, embarquées sur Le Tourville à Brest et à Toulon sur Le Duquesne, prennent le relais.
Le Collège royal leur succède, fondée à la Restauration, et implanté à Angoulême, en l'honneur du fils du futur Charles X, Louis Antoine d'Artois, titré duc d'Angoulême. Ce Collège était implanté sur le lieu de l’actuelle gare de chemin de fer.
En 1827 par décision du gouvernement de Charles X, est rétablie à Brest une école embarquée sur un navire-école, l'Orion qui prend le nom d’École navale, nom confirmé en 1830. L'École restera embarquée jusqu'en 1914, date à laquelle elle est transférée à terre. Elle est aujourd'hui située au Sud de la rade de Brest, à Lanvéoc, au lieu-dit Le Poulmic.
Les élèves du cursus "ingénieur" sont nommés Bordaches du nom des vaisseaux Borda- il y en eu successivement quatre entre 1840 et 1914 - qui accueillaient l'École navale jusqu'en 1914).
L'École navale forme également des étudiants civils, des cursus en Mastère spécialisé, ou en Mastère recherche se sont développés. De plus l'École navale par son institut de recherche accueille des doctorants.
Trois mastères sont proposés :
Parmi les anciens élèves, on compte nombre de marins célèbres, notamment:
Mais aussi :
Ils l'ont quittée :
L'argot de l'École navale, "l'argot Baille" est riche. Développé principalement à partir de l'argot maritime, il reprend aujourd'hui aussi des expressions des autres grandes écoles militaires (École polytechnique, École spéciale militaire de Saint-Cyr, et École de l'air), et des lycées de la défense.
L'École navale est désignée sous le terme de "la Baille" (parfois appelée à tort "Navale" ou "la Navale" ). Les élèves et anciens élèves sont les "Bordaches" qu'il ne faut pas confondre avec les "Navalais" qui sont les élèves de l'École de santé navale (aujourd'hui École du service de santé des armées de Bordeaux).
Depuis 2002, l'École navale accueille chaque année les meilleurs équipages de monotypes au niveau européen. Fort du succès de cette épreuve unique dans le paysage nautique, l'École navale a reçu le label de la Fédération Française de Voile pour organiser les Championnats de France de voile Monotype Habitable en 2010 et 2011. Cette reconnaissance symbolise l’espace d’échanges et d’ouverture sur le monde maritime de haut-niveau que représente l'École navale.
La rade de Brest accueille cet événement nautique majeur. L'édition 2010 s'est déroulée du 13 au 16 mai 2010 et a été parrainée par Marc Guillemot, skipper de SAFRAN.
Le Grand Prix de l'École navale est passé de 4 séries et 40 bateaux présents en 2002 à 11 séries et 130 bateaux présents en 2009. En 2010, 13 séries et environ 180 bateaux régateront sur 2 sites et trois ronds de courses en rade de Brest. Les séries habituellement présentes sont : J/80, Figaro Bénéteau II, Longtze, Open 5.70, Open 7.50, Classe 6.50, 5.5J, JI22, First 31.7, Seascape 18, Corsaire (voilier)...
L'École navale permet ainsi un des plus grand rassemblement de voiliers monotypes de nouvelles générations et organise avec ses partenaires institutionnels et privés, une compétition à son image: sportive, technologique, performante et tactique.
Chaque année, une troupe de théâtre est constituée à l'École navale. Sous la direction des différents professeurs de français, elle réunit les 3 promotions en cours à l'École navale : les fistots, les aspirants et les enseignes. En général, trois représentations sont prévues : Brest, Lanvéoc, et Paris.