L'économie de l'éducation s'est développée dans les années 1960, pour étudier l'influence de l'éducation sur le développement économique.
La théorie du capital humain présentée en 1964 par Gary Becker associait l'éducation à un investissement pour l'individu, pour leurs employeurs et plus généralement pour la société. Il affirme que les savoir transmis par l'éducation améliorent directement les performances des individus. Cet investissement est alors considéré comme avantageux si les gains de productivités futurs sont plus importants que les coûts de la formation. Elle peine cependant à expliquer l'attrait de filières éducatives privilégiant la culture générale par rapport à celle proposant une formation opérationnelle des individus, à priori plus mobilisables sur le marché du travail.
Une hypothèse alternative, la théorie du signal, a donc été développée dans les années 1974 par le Canadien Michael Spence. On retrouve des idées similaires dans le rôle de filtrage assigné au système éducatif par Kenneth Arrow.
Systèmes éducatifs
Les systèmes éducatifs sont très variables dans l'espace et dans le temps, l'éducation étant parfois plus adaptée aux exigences socio-économiques des adultes (besoin de la main d'œuvre enfantine, travail des adultes et tout particulièrement des femmes, etc.) qu'aux besoins des enfants. Cependant, on distingue des formules à peu près généralisées :
l'éducation se concentre sur les enfants et ne concerne que marginalement les adultes.
pendant la petite enfance, l'éducation est prise en charge par la famille, où se fait l'apprentissage de la langue orale et des rudiments du savoir-vivre nécessaire à la vie sociale.
pendant l'enfance (à partir d'environ 7 ans jusqu'à la puberté), prise en charge collective (au moins partiellement), pour l'apprentissage de rudiments légaux, religieux et culturels (dont, éventuellement, la langue écrite).
pendant l'adolescence, spécialisation, par l'apprentissage chez un maître ou (non exclusif) collectivement.
L'Union européenne s'est engagée depuis 1999 dans le processus de Bologne qui a pour but de construire un espace européen de l'enseignement supérieur avant 2010. Il ne s'agit pas de mettre en place un système universitaire unique mais bien de placer les systèmes nationaux diversifiés dans un cadre commun.
Voir aussi les systèmes éducatifs en Allemagne, Belgique, Italie, Suisse
Le système éducatif japonais est très proche du modèle anglo-saxon. Contrairement à l'Allemagne et dans une moindre mesure à la France, il n'y a pas d'orientation avant l'entrée en université. Le système universitaire étant très élitiste, les écoliers travaillent dur depuis l'école maternelle jusqu'à l'entrée en université. Beaucoup d'écoles maternelles recrutent même sur concours, les questions étant bien sûr adaptées à l'âge des enfants (concernant les formes, les couleurs et des connaissances simples sur la nature). De plus, les cours du soir (juku, 塾) sont presque une règle pour les lycéens. Le lycée ne se termine non pas par un examen mais par les concours d'entrée en université.
Chine
Dans la Chine, l'éducation n'était disponible que pour les familles aisées. Cependant, l'accession au pouvoir du Parti communiste chinois en 1949 apporta des décennies de révolution dans le système scolaire. Aujourd'hui, le gouvernement s'oriente vers une éducation primaire universelle et vers la formation de la main d'œuvre.
Amériques
États-Unis
Le Système éducatif des États-Unis d'Amérique est décentralisé, la plupart des décisions sur les programmes et sur le financement étant prises par des instances locales : les school boards. Les programmes éducatifs sont en général établis par chaque état. Le gouvernement fédéral intervient surtout dans le financement de l’éducation.
Les écoles privées élaborent leur programme librement et dans le système public, seulement 22 États établissent une liste de manuels recommandés. Dans la majorité des États, la liberté de choix est totale. Les assemblées législatives de chaque état fédéré établissent un socle minimum commun de connaissances dans les programmes. Les programmes ne sont pas les mêmes d'un état à l'autre. Le secondaire souffre de carences nombreuses mais l'enseignement supérieur est l'un des plus réputés du monde.
Canada
Québec
L'apprentissage des deux langues officielles du pays, soit le français et l'anglais, est obligatoire. L'accent est cependant plutôt mis sur la conservation de la langue française. L'école est obligatoire dès l'âge de 6 ans jusqu'à 16 ans. L'école primaire dure six ans (soit de l'âge de 6 à 12 ans) et l'école secondaire dure cinq ans (soit de 12 à 17 ans). Vient ensuite le cégep (collège d'enseignement général et professionnel). Unique au Canada, le cégep québécois permet aux étudiants d'effectuer un programme préuniversitaire de deux ans ou un programme technique de trois ans.
Argentine
Les programmes scolaires pour l'enseignement primaire et secondaire diffèrent selon les provinces. Cependant, l'apprentissage de l'anglais est obligatoire dès le second cycle scolaire. Le français, l'italien, l'allemand, le portugais, et le russe peuvent également être étudiés selon les écoles. L'enseignement primaire est obligatoire, il existe autant d'établissement publics que d'établissements privés, ces derniers étant fréquentés surtout par la classe moyenne haute ou aisée.
La scolarisation primaire d'un élève argentin moyen coûte environ 3 100 ARS à sa famille, soit 800 $US.
Uruguay
Les programmes scolaires pour l'enseignement primaire et secondaire sont les mêmes dans tout le pays. L'enseignement primaire en Uruguay est gratuit et obligatoire. Cependant, il existe des écoles privées à Montevideo et dans toutes les villes du pays. Le système éducatif uruguayen est quasiment le même qu'en Argentine.
Tableau 1 : Population entre 25 et 34 ans étant parvenue à une formation secondaire : Source : Regards sur l'éducation, rapport annuel de l'OCDE, 2003, cité dans le journal Le Monde, le 13 septembre 2005.
Tableau n°2 : Taux d'obtention d'un diplôme de l'enseignement secondaire dans la population en âge typique de l'obtenir : Source : rapport annuel de l'OCDE, Regards sur l'éducation, 2003, cité dans le journal Le Monde, le 13 septembre 2005.
Diplôme du secondaire
Rang
Pays
1
Allemagne
2
Grèce
3
Norvège
4
Japon
5
Irlande
6
Suisse
7
République tchèque
8
Hongrie
9
Danemark
10
Pologne
11
Finlande
Rang
Pays
12
France
13
Italie
14
Islande
15
Suède
16
États-Unis
17
Luxembourg
18
Espagne
19
Slovaquie
20
Turquie
21
Mexique
Tableau 3 : Taux d'accès à l'enseignement supérieur : Source : rapport annuel de l'OCDE, Regards sur l'éducation, 2003, cité dans le journal Le Monde, le 13 septembre 2005.
Accès à l'enseignement supérieur
Rang
Pays
1
Islande
2
Nouvelle-Zélande
3
Suède
4
Finlande
5
Pologne
6
Hongrie
7
Norvège
8
Australie
9
États-Unis
10
Italie
11
Danemark
12
Pays-Bas
13
Corée du Sud
Rang
Pays
14
Royaume-Uni
15
Espagne
16
Japon
17
Irlande
18
Slovaquie
19
France
20
Suisse
21
Allemagne
22
Autriche
23
Belgique
24
République tchèque
25
Mexique
26
Turquie
Tableau 4 : Taux d'obtention d'un diplôme d'enseignement supérieur en trois à six ans : Source : rapport annuel de l'OCDE, Regards sur l'éducation, 2003, cité dans le journal Le Monde, le 13 septembre 2005.
Obtention d'un diplôme de l'enseignement supérieur