Église Saint-Jacques de Canet-en-Roussillon | |
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Latitude Longitude | |
Pays | France |
Région | Languedoc-Roussillon |
Département | Pyrénées-Orientales |
Ville | Canet-en-Roussillon |
Culte | Catholique romain |
Type | église paroissiale |
Rattaché à | Diocèse de Perpignan-Elne |
Début de la construction | XIVe siècle |
Fin des travaux | XVIe siècle |
Autres campagnes de travaux | XVIIe siècle : agrandissement XIXe siècle : restauration |
Style(s) dominant(s) | Gothique. |
Protection | Aucun |
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L'église Saint-Jacques est mentionnée pour la première fois en 1241. Elle supplante alors l'église Saint-Martin du Château comme église paroissiale. L'édifice se dressait en dehors de l'enceinte du village, à côté du cimetière. Il fut rasé en 1343 par ordre du roi d'Aragon, car trop proche des fortifications. Saint-Martin retrouve alors son rôle paroissial jusqu'au début du XVe siècle : la nouvelle église Saint-Jacques n'est en effet achevée qu'en 1408.
Une oeuvre de charité est inaugurée en 1510, comme en atteste une inscription, encastrée dans la façade actuelle, à droite de la porte. Il s'agit vraisemblablement d'une réfection de l'édifice, voire d'une reconstruction partielle.
Une deuxième campagne de construction est entreprise au XVIIe siècle. L'église est alors agrandie vers le nord, deux chapelles latérales étant ajoutées à la nef, et la façade restaurée.
En 1794, la quasi-totalité du mobilier de l'église, en majorité de style baroque, fut brûlé sur la place du village. Privée de mobilier pendant de nombreuses années, c'est finalement à partir des années 1850 que de nouveaux ornements sont installés dans l'église. Une grande camapgne de restauration fut menée pendant la période 1891-1896 : rénovation du clocher, de la façade et de la toiture, et pose de la décoration intérieure.
Dans les années 1990 et 2000, une nouvelle campagne fut lancée, qui a mis en valeur la maçonnerie en brique, dégagée des enduits qui la recouvraient.
Le clocher (XVIème siècle), construit sur une tour de l'ancien rempart du village. | Façade nord : inscription de 1892 portant sur la restauration de la façade, et bas-relief médiéval représentant la montée d'une âme au ciel |
L'édifice, construit en brique, présente la particularité d'être englobé, extérieurement, dans un massif plus ou moins rectangulaire, occultant presque intégralement sa disposition intérieure. Compte tenu des diverses campagnes de construction et de restauration, la datation précise des différentes parties de l'édifice est délicate.
L'église est construite selon un axe nord-sud, le choeur étant au sud, flanqué du clocher. Elle obéit au plan classique du gothique méridional, possédant une nef unique de quatre travées, couverte par une charpente reposant sur des arcs diaphragmes, flanquée de chapelles latérales voûtées sur croisées d'ogives, et donnant sur un choeur pentagonal également couvert d'une croisées d'ogives. La première travée possède une tribune. La clef de la croisée d'ogive du choeur est ornée d'une sculpture représentant Saint-Jacques.
La façade nord, où se situe l'entrée principale, possède trois inscriptions dignes d'intérêt, qui proviendraient soit de la chapelle Saint-Martin du Château, soit de l'ancienne église Saint-Jacques, rasée au XIVe siècle sur ordre du roi d'Aragon. Elles sont datées respectivement de 1227, 1304 et 1510. La porte est de plus surmontée d'un bas-relief représentant des anges emmenant un défunt aux cieux. Il est attribué à l'atelier du sculpteur Raymond de Bianya, actif dans le premier quart du XIIIe siècle en Roussillon.