Église Saint-Martin | |
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Latitude Longitude | |
Pays | France |
Région | Bourgogne |
Département | Saône-et-Loire |
Ville | Paray-le-Monial |
Culte | Catholique romain |
Type | Église paroissiale |
Rattaché à | Diocèse d'Autun |
Début de la construction | XIe siècle |
Fin des travaux | XIe siècle pour la majeure partie du bâtiment. |
Style(s) dominant(s) | Roman |
Protection | Monument historique |
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L'église Saint-Martin de Chapaize située en Bourgogne, France commune de Chapaize, construite dans la première moitié du XIe siècle, est l'unique vestige d’un prieuré de bénédictins fondé au Xe siècle qui dépendait de l’abbaye Saint-Pierre (Chalon-sur-Saône). Classée monument historique, l'église Saint-Martin est l’une des plus anciennes églises romanes de Bourgogne.
Le plan de l'édifice est caractérisé par d'énormes piles rondes en petit appareil, qui courent d'un bout à l'autre de l'édifice (plan basilical). Les quatre derniers piliers vers l'est, identiques aux autres, portent le clocher.
La grande renommée de cette église est due à l'originalité de son clocher roman du XIe siècle. Celui-ci domine la campagne environnante du haut de ses 35 mètres ; il est percé de baies jumelées sur ses deux étages supérieurs et a la forme d'un tronc de pyramide de plan barlong. Le clocher est implanté au-dessus de la croisée du transept. Il surmonte une coupole surhaussée. Sous cette coupole s'ouvre sur chaque face une petite baie en plein cintre, formant ainsi une des plus anciennes tours-lanternes de cette partie de la France, avec celles de Saint-Vorles à Châtillon-sur-Seine (21) et de Perrecy-les-Forges (71). Ce clocher est entièrement construit en petit appareil calcaire, et il est chaîné par des lésènes et des frises d'arceaux (dites "bandes et arcatures lombardes"), dont la composition diffère légèrement d'une face à l'autre. Il est également chaîné, au-dessus de la coupole, par une structure de bois insérée dans la maçonnerie.
Construite vers 1030, la nef se compose de cinq travées élevées sur deux niveaux et flanquées de bas-côtés voûtés d'arêtes. La voûte centrale est en berceau sur doubleaux. Ces arcs doubleaux sont appuyés intérieurement sur des demi-colonnes engagées s'élevant au-dessus des piliers des grandes arcades, et extérieurement sur des contreforts, montant des piliers ronds au droit des demi-colonnes engagées. Enfin, les retombées des arcs sur les murs extérieurs se font de la même manière : demi-colonnes (ou pilastres) engagé(e)s dans les maçonneries, à l'aplomb des gros piliers ronds, et contreforts externes, ce qui confère à l'ensemble de l'édifice une parfaite unité architecturale. On retrouve ce même système de supports à Saint-Philibert de Tournus. Toutes ces maçonneries étaient primitivement enduites à la chaux. Le décapage a été opéré il y a peu, au XXe siècle. Les baies conservées d'origine sont étroites et dispensent une lumière parcimonieuse. Toutes celles qui le pouvaient ont été agrandies en 1543 (voir ci-dessous).
Originellement en tuiles creuses, la toiture est aujourd'hui en laves, donnant à l'ensemble de l'édifice un caractère minéral. Il n'y a pas de charpente : les laves sont posées directement sur la voûte.