L’église Saint-Pierre est une église paroissiale située à Saint-Pierre-d'Oléron, dans le département de la Charente-Maritime et le diocèse de La Rochelle et Saintes. Cet imposant édifice, qui comprend des éléments de différentes époques, intègre un clocher octogonal sommé d'une plate-forme d'observation.
La façade ouest (à l'exception du clocher), ainsi que la tribune de l'orgue, fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis le 21 décembre 1988. De même, plusieurs tableaux et éléments de mobilier font l'objet de protections détaillées, et l'ensemble est répertorié comme site archéologique.
La construction de ce vaste édifice débute au XIIe siècle. Peu de vestiges témoignent de cette construction primitive, sinon une pile rectangulaire et les bases d'un arc, pris dans la maçonnerie du croisillon nord. L'église a considérablement souffert de l'impact des guerres de religion où, comme nombre de ses consœurs oléronnaises, elle a été mise à sac et partiellement détruite durant cette période.
Une première campagne de reconstruction est menée dans le courant du XVIIe siècle, dans un style volontairement imposant dit de « Contre-Réforme », qui témoigne des efforts catholiques pour « reconquérir » les populations insulaires. Ce parti architectural, qui demeure confidentiel dans les anciennes provinces d'Aunis et de Saintonge, se retrouve avant tout sur la façade, agrémentée d'une série de pilastres, de volutes, de frises et de guirlandes de fleurs.
Le clocher date de 1776 et domine de 40 mètres le niveau de la mer ; il fut construit par Jean Denis fils, un architecte originaire de Cognac, qui travaillait aussi au clocher de Marennes. Cette tour peinte en blanc sert aussi d'amer aux navires. Le clocher octogonal supporte une plate-forme, juchée à 32 mètres de hauteur, de laquelle se dégage un vaste panorama découvrant toute l'île d'Oléron, les îles d'Aix et de Ré ainsi que l'estuaire de la Charente. L'inscription « Dieu surtout, Jean Denis fils dit la sincérité de Cognac, appareilleur de cette ouvrage en 1776 » est visible sur les murs intérieurs du campanile.
Une nouvelle campagne de reconstruction et d'agrandissement est ensuite menée pendant le XIXe siècle. L'architecte diocésain Antoine Brossard vient notamment greffer des bas-côtés à la structure originelle, doublant la capacité d'accueil de l'église.