Église Sainte-Marguerite | |||
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Latitude Longitude | |||
Pays | France | ||
Région | Île-de-France | ||
Département | Paris | ||
Ville | Paris (11e arrondissement) | ||
Culte | Catholique romain | ||
Type | Église paroissiale | ||
Rattaché à | Archidiocèse de Paris | ||
Début de la construction | XVIIe siècle | ||
Fin des travaux | XVIIe siècle | ||
Style(s) dominant(s) | Classicisme | ||
Protection |
Inscrit MH Classé MH Inscrit MH | ||
Localisation | |||
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L'église Sainte-Marguerite est une église du 11e arrondissement de Paris, en France.
Le 29 octobre 1624, Jean de Vitry, seigneur de Reuilly fait donation à Antoine Fayet, curé de Saint-Paul, d'un terrain pour y bâtir une chapelle dédiée à Marguerite d'Antioche. Après avoir été église succursale de l'église Saint-Paul en 1634, cette chapelle devient église paroissiale en 1712.
Le cimetière Sainte-Marguerite est ouvert derrière l'église en 1637. En 1760, l'architecte Victor Louis construit la chapelle des Âmes-du-Purgatoire ; le peintre Paolo-Antonio Brunetti est chargé de sa décoration et des peintures.
Pendant la Révolution française, les corps de trois cents personnes guillotinées sur la place de la Bastille et sur la place de la Nation sont enterrés dans le cimetière de l'église Sainte-Marguerite.
Selon une légende, Louis XVII aurait été inhumé dans ce cimetière après sa mort à la prison du Temple. Le 10 juin 1795, une enfant mort au donjon du Temple y est en effet inhumé, sans service religieux. Des exhumations réalisées en 1846 et 1894, confirmées par des fouilles en 1979, mettent à jour les restes d'un jeune homme de 15 à 18 ans ; Louis XVII était âgé de 10 ans au moment de sa mort. Malgré ces démentis, une plaque commémorative posée sur le mur de l'église affirme toujours que « l'enfant mort au Donjon du Temple » y a été inhumé en 1795. La dépouille et la pierre tombale se trouvent toujours au même endroit qu'en 1795, contre le mur de la chapelle des Ames-du-Purgatoire.
Le cimetière attenant à l'église est fermé en 1804. Le pape Pie VII visite l'église et y célèbre la messe en 1805. En 1912, le presbytère est détruit et remplacé par une école.
Les frontons sculptés de l'église sont inscrit au titre des monuments historiques en 1928. Le chœur et la chapelle des Âmes-du-Purgatoire sont classés en 1960. Les restes du cimetière sont inscrits en 1962.
Le plan de l'église Sainte-Marguerite est en croix latine, selon le style classique du XVIIe siècle.
Le clocher de l'église, de section carrée, est un beffroi en bois recouvert d'ardoises ; chacun des quatre côtés incorpore une horloge. Le clocher contient quatre cloches baptisées le 7 mars 1804 : Napoléon Jean Baptiste, Jeanne Marguerite, Anne Marie et Gabrielle Sophie, des noms de leur parrain respectif.
La façade de l'église, rue Saint-Bernard, comporte quatre pilastres doriques soutenant un fronton triangulaire nu, surmonté d'une croix métallique. Le fronton des façades latérales du transept est orné de sculptures.