Ehrlichiose monocytique humaine - Définition

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Introduction

L'Ehrlichiose monocytique (ou monocytaire) humaine ou « Ehrlichiose à Ehrlichia chaffeensis » est l'une des différentes ehrlichioses. C'est une maladie infectieuse (bactérienne) vectorielle ; l'une des dizaines de maladies vectorielles transmises par la morsure de tiques (maladies à tiques).

Morulae dans un leucocyte de la moelle osseuse d'un patient atteint d'ehrlichiose.
Les flèches rouges montrent des Ehrlichia individuelles

Elle est due à une bactérie (Ehrlichia chaffeensis), du genre Ehrlichia, de la famille des Anaplasmataceae (embranchement de Proteobacteria). Ehrlichia chaffeensis infecte rarement l'Homme, mais les infections détectées sont souvent graves (hospitalisation dans 40 à 80 p. cent des cas)
Cette bactérie infecte préférentiellement (tropisme préférentiel) ; in vivo ; les monocytes et les macrophages de l'organisme dans lequel elle a pu être inoculée (généralement par une piqure de tique). Cette ehrlichiose est dite « monocytique », car les monocytes des malades sont les cellules les plus visiblement infectées. Au pic de l'infection, elles sont nombreuses à présenter des morulae (sortes de minuscules kystes contenant jusqu'à plusieurs dizaines de bactéries agglomérées, croissant dans le globule même et ainsi protégées du système immunitaire).

Cette même maladie existe chez l'animal (pour certaines espèces qui y sont sensibles) et peut - via les tiques - passer d'une espèce à l'autre ; il s'agit donc d'une zoonose.

Symptômes

Leur intensité varie selon le malade (de cas asymptomatiques à des formes graves avec insuffisance rénale, ou rhabdomyolyses ou myocardites) sont également observées.

  • Fièvre, anorexie, céphalées, myalgies, arthralgies, nausées, vomissements, douleurs abdominales,

S'y ajoutent parfois d'autres symptômes :

  • éruption maculopapuleuse (rare chez l'adulte, mais courante chez l'enfant),
  • adénopathies ou/et une splénomégalie ou/et une hépatomégalie, par une élévation des transaminases hépatiques, par une thrombopénie et, parfois, par une leucopénie.

Selon les connaissances disponibles, la gravité de la maladie ne semble pas dépendre du génotype de la souche en cause.

Classification

Avant 1987, on pensait que la bactérie Ehrlichia sennetsu (du genre Ehrlichia, et de la famille des Anaplasmataceae) était l'unique agent causal d'ehrlichiose chez l'Homme.

On a ensuite découvert d'autres agents microbiens de la même famille (dont Ehrlichia canis).

Différentes souches de cette bactérie ont été identifiées dans les années 1990 dont aux USA la souche Arkansas , génétiquement proche, mais différente (réponses sérologiques différentes) de Ehrlichia canis.

En 1991, Anderson et ses collègues ont proposé de nommer Ehrlichia chaffeensis les bactéries de la souche Arkansas (ou génétiquement très proches de cette souche), maintenant considérées comme appartenant une « nouvelle » espèce, responsable de l'ehrlichiose monocytique humaine. Cette dénomination sera officiellement validée en 1992 (inscription sur la liste de validation n° 41). Pour des raisons phylogénétiques, Ehrlichia chaffeensis a alors été classée dans le groupe génomique I de la tribu des Ehrlichieae.

Enfin, en 2001, une réorganisation de l'ordre des Rickettsiales a conduit Dumler et son équipe à supprimer la tribu des Ehrlichieae, à reclasser le genre Ehrlichia dans la famille des Anaplasmataceae et à modifier la description du genre Ehrlichia (maintenant réduit aux seules espèces du groupe génomique I).

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