Érable sycomore | |||||||||
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Classification de Cronquist | |||||||||
Règne | Plantae | ||||||||
Sous-règne | Tracheobionta | ||||||||
Division | Magnoliophyta | ||||||||
Classe | Magnoliopsida | ||||||||
Sous-classe | Rosidae | ||||||||
Ordre | Sapindales | ||||||||
Famille | Aceraceae | ||||||||
Genre | Acer | ||||||||
Nom binominal | |||||||||
Acer pseudoplatanus L. 1753 | |||||||||
Classification APG III | |||||||||
Ordre | Sapindales | ||||||||
Famille | Sapindaceae | ||||||||
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L’érable sycomore (Acer pseudoplatanus L.), ou sycomore, est un arbre de grande taille de la famille des Sapindacées (anciennement Acéracées) fréquent dans les régions montagneuses d’Europe.
Il appartient à la section Platanoidea de la classification des érables (En désaccord avec l'article cité).
On l'appelle aussi « faux platane », « grand érable », « érable blanc » ou « érable de montagne ». Son nom commun de « sycomore » lui vient de la ressemblance supposée des feuilles avec celles du figuier sycomore (Sukon en grec). Elles rappellent bien plus celles du platane, mise à part leur disposition opposée sur la tige.
Il s'agit d'un arbre à croissance rapide les premières années, et qui rejette facilement de souche quand il est coupé. L'érable sycomore ne doit pas être confondu avec l’espèce voisine Acer platanoides, érable plane ou érable platane dont le bout des feuilles est plus acéré, et qui selon l'ENGREF serait plus sensible à la maladie de la cime mais moins exigeant en lumière et moins xérophile que l'érable plane.
L'érable sycomore est un grand arbre à tige élancée, pouvant atteindre 35 m de haut et un diamètre de 3,5 m (à 1,5 m de hauteur au-dessus du sol).
L’écorce est d’abord lisse et gris jaunâtre, puis gris rougeâtre et de plus en plus foncée sur les arbres âgés où elle se détache en s’écaillant en larges plaques, ce qui différentie cette espèce de l'espèce proche Acer platanoides (érable plane).
Les feuilles, opposées (comme chez tous les érables), caduques, sont palmées avec 5 lobes pointus, à dents obtuses, séparées par des sinus aigus. Ces feuilles, à long pétiole (légèrement cordiforme à la base), sont glabres et vert sombre à la face supérieure, vert glauque portant des poils sur les nervures à la face inférieure.
Il ne fleurit que vers 20 à 25 ans. Les fleurs de couleur vert jaune, groupées en panicules tombantes, à la différence de celles de l'érable plane, qui sont groupées en corymbes dressées apparaissent avec les feuilles, à la différence de celles de l'érable plane où elles apparaissent avant les feuilles. Elles ont 5 sépales soudés, cinq pétales et 8 étamines dressées.
Les fruits sont des disamares dont les ailes sont écartées, formant un angle beaucoup moins ouvert que celles des disamares de l'érable plane.
Sans être véritablement un « bois précieux » (il est classé « bois noble » ou « semi-précieux »), il est recherché par les sylviculteurs qui essaient de le favoriser, car c'est un bois dur et très homogène, clair et de couleur jaune-blanc à blanc, facile à travailler, précieux quand il est de belle qualité et encore avantagé par un fut souvent presque parfaitement cyclindrique et une croissance initiale très rapide.
Ces qualités -et le fait qu'il vit avec des essences assez rapidement coupées (sapin) ou coupées précocement pour limiter le risque de coloration du bois (hêtre) - explique cependant qu'il est souvent coupé « jeune », mais il peut dans la nature dépasser 30 m de hauteur et 500 ans d'âge.
Par ailleurs, s'il résiste plutôt bien aux tempêtes ; comme le hêtre qu'il accompagne souvent, il est sensible au manque d'eau et à la forte chaleur, et donc au risque climatique.
Avide de lumière, il est relativement sensible à la concurrence (qui est aussi un facteur positif de sélection naturelle), ainsi qu'aux brutales mise en lumière latérale qui provoquent d'abondants gourmands, pouvant éventuellement déséquilibrer ou déformer l'arbre ou affecter la régularité des cernes).
Sur les lisières plus exposées aux aléas climatique (sécheresse, chocs thermiques, exposition aux UV et à l'ozone...) ou à l'ombre de dominants, il est souvent victime de deux maladies fongiques ;