Érable sycomore - Définition

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Autécologie et écologie

C'est une essence de lumière, préférant des sols riches et plutôt calcaires. On le rencontre en général en peuplements disséminés au milieu des autres espèces ; c’est notamment un compagnon du hêtre et du sapin.

On le trouve jusqu'à 1 500 m d'altitude (mais rare dans les Pyrénées). C'est une essence parfois abondante (en taillis sous futaie notamment), mais toujours disséminée, mélangée avec d'autres espèces (hêtre et sapin le plus souvent). Dans de bonnes conditions, il fait preuve d'une bonne régénération naturelle à partir des graines qui se disséminent relativement bien, et à partir des rejets de souches et de leurs graines.

Distribution

Cette espèce est répandue en Europe centrale et occidentale (France (y compris en Corse), Benelux, Allemagne, Suisse, Autriche, Pologne, Russie, ainsi qu’autour de la Méditerranée (Espagne, Portugal, Italie, Albanie, ex-Yougoslavie, Grèce, en Asie Mineure (Turquie) et dans la région du Caucase. C’est un arbre des zones montagneuses. On le rencontre jusqu’à une altitude de 1500 à 1900 m en France, mais aussi dans les collines plus basses et sur les plateaux.

Introduit et naturalisé ailleurs.

Maladies

Les deux affections principales sont :

  • une maladie des feuilles, due à un champignon (Rhytisma acerinum) qui les couvre de taches noires, avant qu'elle ne tombent précocemment.
  • La maladie de la cime (ou maladie de la suie de l'érable) conduit à la mort de l'arbre après noircissement (et/ou) desquamation de l'écorce. Elle impliquerait au moins Cryptostroma corticale, dont les spores peuvent provoquer un asthme allergique (chez les bûcherons notamment auxquels il est recommandé de porter un masque ou d'abattre l'arbre infecté en hiver quand le champignon sporule le moins. La maladie des écorceurs d'érables, également due à l'inhalation de spores de Cryptostroma corticale, a été étudiée dans une papeterie du Wisconsin où 37 % des ouvriers écorceurs de troncs d'érable en étaient victimes).
    C'est une des pathologies répertoriées comme nettement favorisée ou provoquée par la chaleur et les canicules (avec des symptômes apparaissant jusqu'à plusieurs années après la sécheresse), le risque étant très exacerbé pour les arbres déjà stressés, par une situation exposée, un manque de lumière (arbre dit « dominé »), subite mise en lumière (par une coupe rase ou une tempête, un tassement du sol..), Ce qui invite à protéger ces peuplements par un aménagement et une gestion favorables à l'entretien d'un microclimat plus humide (gestion de type prosilva plutôt qu'en grandes coupes rases) en visant la restauration et protection de la ressource en eau dans les forêts (milieux souvent fortement drainés depuis le Moyen Âge ou ayant localement perdu tout ou partie de leur humus naturel).

Les attaques de la maladie dans un peuplement s'arrêtent spontanément sans intervention humaine. De lourdes mesures curatives semblent inutile, la prévention consisite à bien pendre en compte les caractéristiques autécologiques de cet érable, en particulier qu'il apprécie un demi-ombrage, une répartition disséminée dans l’espace et un sol plutôt riche, frais, aéré et profond

La pollution de l'air et le climat urbain (air nocturne plus doux, air déshydraté) pourrait être un autre facteur d'exacerbation de ces maladies.
En France par exemple, les cas déclarés concernent surtout des zone urbaine et des parcs boisés très fréquentés (600 arbres ont ainsi été coupés et brûlés à Paris en 2005 dans les bois de Vincennes et Boulogne fortement touchés par la tempête de 1999. Aucun cas n’a été recensé sur des érables situés dans les peuplements forestiers feuillus mélangés du nord et de l’est de la France.

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