Faune de Porto Rico - Définition

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Poissons

La gorette blanche (Haemulon plumieri), un des poissons de récif les plus communs aux Caraïbes

Les premières descriptions de poissons de Porto Rico furent réalisées par Cuvier et Valenciennes en 1828. Ils reportèrent 33 taxa pour l’archipel. Porto Rico a peu d’espèces de poissons d’eau douce indigènes ; toutefois, il y a plus de 30 espèces introduites, principalement originaires d’Afrique, d’Amérique du Sud et du sud-est des États-Unis, qui se sont établies sur l’archipel, et 60 espèces marines séjournent dans les eaux douces de Porto Rico par intermittence au cours de l’année. Les introductions ont été intentionnelles ou accidentelles. Le but des introductions volontaires était de développer la pêche sportive, comme loisir et source d’alimentation, de contrôler la population de moustiques, et pourvoir le black-bass à grande bouche en poisson fourrage. Les introductions accidentelles, comme celle de Pterygoplichtys multiradiatus, sont principalement attribuées à des poissons d’aquarium relâchés dans la nature. Depuis 1936, le département portoricain des ressources environnementales et naturelles gère une écloserie dans la municipalité de Maricao. Environ 25 000 poissons, incluant le Black-bass à grande bouche, le peacock bass et la barbue de rivière, ainsi que certaines espèces de tortues, sont élevés chaque année pour pourvoir les réservoirs et rivières de Porto Rico.

Trois types d’habitats, des mangroves, des récifs et des herbiers marins, sont rencontrés dans les eaux océaniques de Porto Rico. Au total, 677 espèces de poissons vivent dans ces habitats, dont 242 espèces vivant dans les récifs. Les espèces de poissons trouvées dans les récifs portoricains sont représentatifs de la faune des Caraïbes. On rencontre notamment des girelles, des demoiselles, des gorettes blanches (Haemulon plumieri), des gorettes bleues (Haemulon sciurus), des poissons-perroquets royaux (Scarus vetula), et des requins (famille des Carcharhinidae). Les rondeaux des pâturages (Archosargus rhomboidalis) et les blanches cendrées (Gerres cinereus) sont des espèces que l’on rencontre communément dans les mangroves. D’autres espèces intéressantes sont les poissons plats, avec 21 espèces enregistrées, et les requins avec plus de 20 espèces. Le requin longimane et le requin soyeux sont très présents dans le détroit de Mona.

Amphibiens et reptiles

Le crapaud de Porto Rico est une espèce d'amphibien endémique de l'île

L’herpétofaune de Porto Rico comprend 25 espèces d’amphibiens et 61 de reptiles. La majorité des clades de reptiles terrestres sont vraisemblablement arrivés de l’Amérique du Sud par la mer. Peu de preuves permettent de soutenir l’hypothèse alternative d’une spéciation sur les Antilles. On pense que le reste de l’herpétofaune est arrivé aux Antilles par la même méthode et a, par la suite, subit une spéciation sur les îles. Il en résulte que Porto Rico, et les Caraïbes en général, ont un des plus hauts pourcentages mondiaux d’endémisme parmi leurs amphibiens et leurs reptiles. Les espèces d’amphibiens à Porto Rico appartiennent à quatre familles : Bufonidae (4 espèces), Hylidae (3 espèces), Leptodactylidae (18 espèces) et Ranidae (2 espèces). Les reptiles comprennent des tortues (d’eau douce et marines), des lézards, des amphisbènes, des serpents et un caïman.

Toutes les espèces de Ranidae et de Hylidae présentes à Porto Rico ont été introduites. Une espèce de la famille des Bufonidae, le crapaud buffle, a été introduite tandis que l’autre, le crapaud de Porto Rico, est endémique et est aujourd'hui dans une situation critique. Le crapaud buffle fut introduit sur l'île dans les années 1920 pour contrôler les populations de ravageurs de la canne à sucre (Phyllophaga sp). Toutes les espèces de la famille des Leptodactylidae sont indigènes. Des dix-huit espèces de Leptodactylodae, dix-sept font partie du genre Eleutherodactylus et sont couramment connues sous le nom de coqui à Porto Rico. Trois d’entre eux, Eleutherodactylus karlschmidti, Eleutherodactylus jasperi et Eleutherodactylus eneidae sont presque éteints. Eleutherodactylus jasperi est la seule espèce vivipare de la famille des Leptodactylidae et Eleutherodactylus cooki est le seul membre du genre Eleutherodactylus à montrer un dimorphisme sexuel à la fois dans sa taille et sa couleur. Le coqui commun (Eleutherodactylus coqui) est un symbole non officiel de Porto Rico et un aspect important de la culture porto ricaine. Quatorze des dix-sept espèces de coquis sont endémiques de l’archipel, ce qui est à l’origine d’une phrase communément utilisée par les Portoricains pour affirmer leur fierté nationale : « De aquí como el coquí » (« d’ici comme le coqui »).

La tortue imbriquée, une espèce fortement menacée

Les tortues de Porto Rico incluent des tortues d’eau douce (cinq espèces dont deux éteintes) et marines (cinq). Deux de ces espèces sont fortement menacées : la tortue imbriquée et la tortue luth. Les menaces qui planent sur ces espèces sont principalement la destruction de leur habitat et la capture illégale d’œufs et d’individus. Le caïman à lunettes, une espèce introduite, est le seul représentant de l’ordre des Crocodilia à Porto Rico. Le plus grand lézard terrestre de l’archipel est Cyclura cornuta stejnegeri. Il s’agit d’une sous-espèce de l’iguane rhinocéros (Cyclura cornuta) et elle est endémique de l’île Mona, située dans le détroit entre l’île principale de Porto Rico et la république dominicaine. Une autre espèce de Cyclura de taille similaire est Cyclura pinguis, qui fut autrefois présente dans l’archipel mais a disparu du fait de la prédation des chiens, des chats et des humains, de la destruction de leur habitat et de la compétition avec les chèvres et les cochons. Son aire de diffusion est maintenant réduite à Anegada.

Le boa de Porto Rico, le plus grand serpent de Porto Rico

Les onze espèces de serpents présentes sur l’île sont généralement considérées non-venimeuses, bien que des recherches aient conclu qu’au moins une espèce, Alsophis portoricensis, sécrète du venin. Ces espèces appartiennent à trois familles et quatre genres : Typhlopidae (genre Thyplops), Boidae (Epicrates) et Colubridae (Alsophis et Arrhyton). Le plus grand serpent de Porto Rico est le boa de Porto Rico (Epicrates inornatus), un serpent endémique pouvant mesurer jusqu’à 3,7 m. Le régime des serpents à Porto Rico est constitué de reptiles (Ameiva, Anolis, geckos), de coquis et autres grenouilles et, plus rarement, de souris, oiseaux et chauves-souris (exclusivement pour le boa porto ricain).

Le lézard le plus commun à Porto Rico est Anolis pulchellus. Les lézards du genre Anolis de l’archipel, et des grandes Antilles en général, représentent un cas intéressant de radiation évolutive. Ainsi, les lézards des grandes Antilles sont plus proches d’espèces différentes sur la même île que d’individus de la même espèce mais sur d’autres îles. De manière surprenante, même si les divergences entre espèces se sont créées indépendamment sur chaque île, le même palette d’adaptation aux habitats s’est développée sur chaque île.

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