Fort de Châtillon | |
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Description | |
Type d'ouvrage | Fort |
Dates de construction | |
Ceinture fortifiée | Paris |
Utilisation | |
Utilisation actuelle | |
Propriété actuelle | |
Garnison | |
Armement de rempart | |
Armement de flanquement | |
Organe cuirassé | |
Modernisation béton spécial | |
Programme 1900 | |
Dates de restructuration | |
Tourelles | |
Casemate de Bourges | |
Observatoire | |
Garnison | |
Programme complémentaire 1908 | |
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Le fort de Châtillon est un ancien édifice militaire situé à 5 km au Sud de Paris, sur les communes de Châtillon-sous-Bagneux et de Fontenay-aux-Roses (actuel département des Hauts-de-Seine). Il a été construit en 1874 et n'existe plus depuis 1957. Ce fort, ainsi dénommé car défendant la ville de Châtillon-sous-Bagneux, se trouve en réalité majoritairement sur un écart de la commune voisine de Fontenay-aux-Roses. Seuls l'entrée principale et quelques bâtiments se trouvaient sur Châtillon et ont été détruits à la fin de la Seconde Guerre mondiale.
L'histoire de ce fort débute avec la guerre de 1870 et la création de la redoute de Châtillon par des habitants de cette ville. Elle permit aux Français de ralentir la progression prussienne vers la capitale et donna lieu à de violents combats. Après cette guerre, il fut décidé de créer de nouveaux forts autour de Paris : le site de Châtillon fut l'un des sites retenus. En 1874 commence la construction du fort, non loin de l'ancienne redoute de Châtillon.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, ce bâtiment ne connut pas d'activité particulière. À la Libération, Joseph Darnand et Jean Hérold-Paquis y furent fusillés
Après la guerre, le fort change de vocation pour servir au Commissariat à l'Énergie Atomique (CEA). Frédéric Joliot-Curie en fut le premier directeur. C’est ensuite dans ce fort que diverge en 1948 la pile Zoé, première pile atomique française. Si les recherches nucléaires se poursuivent au fort de Châtillon, le CEA décide de créer un autre site, plus grand et surtout plus éloigné de l'agglomération parisienne, le centre CEA de Saclay qui ouvre en 1952.
Il existait aussi un fort de Châtillon à Châtillon-le-Duc, près de Besançon, ainsi qu'un fort Châtillon à Boulogne-sur-Mer (construit au XVIe siècle).
En 1957, le fort de Châtillon change de nom pour devenir le Centre d'Études Nucléaires de Fontenay-aux-Roses. Seul le portail et quelques bâtiments de l'ancien fort sont conservés, le reste sera rasé et reconstruit de 1957 à 1970. En 1974, le TRF (tokamak de Fontenay-aux-Roses), prototype de réacteur nucléaire, est mis en service. Mais il semble toutefois difficile de maintenir de telles activités en pleine agglomération. La pile Zoé est arrêtée en 1977. Le CEA de Fontenay-aux-Roses s'oriente peu à peu vers d'autres activités que la recherche nucléaire, notamment dans le domaine de la gestion des déchets nucléaires et de la radioprotection. Le site accueille également des services administratifs du CEA.
Mais, en 1996, il change à nouveau de destination : un incendie ravage un bâtiment administratif. Le centre prend alors sa vocation actuelle : une vocation patrimoniale (avec le Musée de l'Atome, dans le bâtiment abritant la pile Zoé), mais aussi de recherche sur les sciences du vivant. Un bâtiment du CEA de Fontenay-aux-Roses est également dévolu à l'Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN). Enfin, certains bâtiments sont détachés depuis 2007 du CEA et sont désormais utilisés par l'Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN). Le directeur du CEN-FAR note qu'on ne parle désormais plus du « Fort » et de l'« Annexe » (où se trouve l'IRSN), mais désormais du CEN-FAR et de l'IRSN-Fontenay-aux-Roses. De fort militaire, le fort de Châtillon est finalement devenu un centre de recherches civil, berceau de l'énergie nucléaire française.