François Jacob - Définition

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Distinctions et décorations

  • Il se voit décerner la Croix de la Libération pour son action durant la Seconde Guerre mondiale.
  • Il est Grand Croix de la Légion d'honneur.
  • En 1962 il obtient le Prix Charles Léopold Mayer de l'Académie des sciences.
  • En 1965, le Prix Nobel de physiologie ou médecine, qu'il partage avec André Lwoff et Jacques Monod, vient récompenser ses travaux en génétique.
  • Il est élu à l'Académie des sciences en 1977
  • Il est élu à l'Académie française en 1996, au fauteuil du romancier Jean-Louis Curtis, et reçu par Maurice Schumann le 27 novembre 1997.
  • En 1995 et 2005, il a été délégué de l'Académie des sciences à la Séance publique annuelle des cinq académies de l'Institut de France.
  • Le 12 octobre 2007, il est nommé Chancelier de l'ordre de la Libération, succédant ainsi à Pierre Messmer.

Ses principaux travaux

C'est en 1951 qu'il achève ses études de biologie et en 1954 qu'il soutient à la Sorbonne une thèse de doctorat en biologie consacrée à la lysogénie bactérienne (c’est-à-dire l'état d'une bactérie ayant intégré une partie du matériel génétique d'un virus bactériophage) et au concept de provirus (un provirus ou prophage étant le nom donné au génome dormant du bactériophage une fois intégré à celui de la bactérie hôte). Dans ce travail il décrit notamment les conséquences biochimiques des mutations ponctuelles du génome bactérien. C'est ainsi qu'il parvient à expliquer la résistance des bactéries aux prophages par l'existence de mécanismes génétiques capables de freiner l'activité des gènes des prophages.
En 1954 commence avec Élie Wollman une collaboration féconde de plusieurs années qui leur permettra de mieux comprendre les liens et les relations entre le matériel génétique de la bactérie et celui de son prophage, ainsi que la conjugaison entre bactéries. Ils élaborent ensemble plusieurs théories nouvelles, pour expliquer l'échange de gènes entre bactéries au cours d'une conjugaison, pour démontrer la structure circulaire du chromosome des bactéries et l'existence des plasmides. Leurs résultats sont rassemblés dans l'ouvrage Sexualité et génétique des bactéries.

En 1958 les analogies remarquables entre la lysogénie et la possibilité d'induire chez certaines bactéries la synthèse de la lactase (l'enzyme permettant de décomposer le lactose) permettent à François Jacob et à Jacques Monod, d'élucider les mécanismes génétiques responsables de l'échange de gènes entre bactéries. Ces échanges confèrent aux bactéries des propriétés nouvelles en leur permettant, par exemple de synthétiser des protéines. C'est ainsi qu'ils découvrent l'opéron lactose de E. coli, qui révolutionne la compréhension de la régulation de l'expression chez les bactéries, à l'origine du développement du génie génétique. En conclusion de ce travail, Jacob et Monod ont mis au point un modèle décrivant l'interaction des différents types de gènes et des protéines lors de la transcription de l'ARN.

Œuvre littéraire

  • 1954 : Les Bactéries lysogènes et la Notion de provirus, éditions Masson.
  • 1961 : Sexuality and the genetics of bacteria, avec Élie Wollman, aux Academic Press
  • 1970 : La Logique du vivant, une histoire de l’hérédité , aux éditions Gallimard.
  • 1981 : Le Jeu des possibles, essai sur la diversité du vivant , aux éditions Fayard
  • 1987 : La Statue intérieure , aux éditions Odile Jacob, livre autobiographique.
  • 1997 : La Souris, la Mouche et l’Homme , éditions Odile Jacob.
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