Hôtel de Vignolles | |
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Période ou style | XVIe siècle |
Type | Hôtel particulier |
Début construction | 1549 |
Fin construction | -- |
Propriétaire initial | Jean de Vignolles |
Protection | CLMH |
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Pays | France |
Commune française | Le Mans |
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L'hôtel de Vignolles se situe dans le Vieux-Mans, place Saint-Pierre. Il fut construit en 1549 par Jean de Vignolles. L’hôtel ne fut jamais achevé. Son architecture est d'un style gothique locale. Son axe de circulation est résolument vertical du fait de son architecture de transition. L’hôtel s’inscrit dans une position particulière dans la ville car amenant un renouveau au parti traditionnel du XVe siècle. L’hôtel est très largement marqué par l’architecture seigneuriale du Haut-Maine cependant. Pour autant, il atteste de similarités dans les racines des demeures seigneuriales rurales et urbaines. Si sa construction n’est pas, par définition, luxueuse ; son étalement au sol est monumental en comparaison aux autres hôtels bâtis majoritairement en hauteur, au sein du Vieux-Mans. Son architecture particulière le situe à mi-chemin entre architecture parisienne et architecture ligérienne, comme la position de la ville et ses attirances naturelles sur la carte de France. Nul doute que Vignolles fut particulièrement attentif à l’effet produit sur le visiteur. D’abord, il voulut amener plus de parisianisme au Mans avec son architecture extérieure. Ensuite, il prit en considération la démarche du visiteur. Le but fut certainement d’épater, de flatter et de dominer toute la fine fleur du protestantisme régional et notamment le protestantisme Saumurois. L’hôtel de Vignolles est l’exemple type de l’hôtel classique national qui sera construit à Paris comme ailleurs en France jusqu’au milieu du XVIIe siècle. L’hôtel est propriété de la ville du Mans depuis 1926. Aujourd’hui encore, les restaurations continuent, une division en deux de l’hôtel en 1799 ayant profondément marqué voire défiguré sa beauté originale.
L’hôtel de Vignolles se situe sur un terrain appartenant autrefois aux comtes du Maine. Il dépendait à la base du palais même. Aujourd’hui, une rue les sépare. Le terrain était autrefois occupé par diverses maisons et quelques jardins du Palais, dominés par les anciennes salles de Bretagne et salle des Singes du palais. A l’est du bâtiment se trouvait autrefois l’atélier monétaire des comtes du Maine. L’hôtel fut bâtie sur la paroisse du Grand Saint-Pierre, sur le fief de la seigneurerie de la cour de Monnoye, appelé autrefois le Louvre.
En 1472, cette portion est donnée à Pierre Couthardy, alors juge ordinaire de la cité pour le récompenser de ses services rendus aux comtes. Le palais est quant à lui, totalement délabré. Charles d’Anjou, qui en a la charge, manque d’argent pour le faire réparer. Il décide donc de céder en parcelles les parties de sa propriété, afin que les particuliers en prennent soin à sa place. C’est le cas pour Jacques Pavy, auditeur des comptes et Michel de Cerbeye, contrôleur des finances. Cependant, les constructions ne seront pas relevées et le palais deviendra propriété royale de France. Les manceaux s’adressent à François Ier pour créer un hôtel délibératif à la place de l’ancienne Salle de Bretagne. Le roi accorde son soutien en 1529. Mais la ville n’a pas les ressources monétaires suffisantes pour élever l’édifice. Les échevins de la ville sont encore obliger de délibérer en nomades. Finalement, la « chambre de ville » ne sera créée au-dessus du présidial qu’en 1611.