L'If était planté dans les jardins et les cimetières (ce qui lui a probablement évité l’extinction au cours du Moyen Âge), soit en pied isolé, soit sous forme de haies. Il en existe de nombreuses variétés ornementales. Une des plus répandues est l’if fastigié ou if d’Irlande, à port en colonne étroite.
Il se prête très bien à l’art topiaire, permettant de constituer toutes sortes de formes, cônes, boules, formes animales...
Le bois d'If était très utilisé au Moyen Âge pour la confection des arcs et des arbalètes. Ce bois, rouge foncé et très dur, était et est encore apprécié pour la fabrication de petits objets et pour le placage décoratif. On l'utilise également dans la fabrication de meubles (notamment en Angleterre), des balustres de balcon (Suisse, comme bois à tourner (pièces de jeu d'échecs), pour imiter par teinture l'ébène (Allemagne) et comme piquets de cloture imputrescible.
Les glucosides extraits de l'If sont utilisés en oncologie pour traiter certains cancers mais avec beaucoup de précautions car très irritants.
L'arbre était vénéré par les Celtes. Les feuilles étaient cuites pour en extraire un poison. Le médecin grec Dioscoride, chirurgien des armées de Néron, avait même peur d'être empoisonné en dormant sous ses feuilles.
Malgré une tolérance exceptionnelle à l'ombrage, c'est une essence peu compétitive dont la régénération naturelle est considérée comme de plus en plus difficile (peut-être en raison d'une augmentation des populations d'ongulés suite aux plans de chasse et à la disparition de leurs prédateurs naturels, et en raison d'un appauvrissement de la diversité génétique des populations d'ifs, et d'une dérive génétique au sein des petites populations isolées, bien qu'il y ait habituellement plus de plants femelles que mâles dans ces populations et plus encore dans les petites populations (Une étude suisse ayant porté sur 14 peuplements a noté que le nombre de femelle augmentait proportionnellement dans les petites populations (62 % en moyenne dans les peuplements de moins de 150 individus), que dans les populations de plus de 200 individus où l'on ne trouve que 53 % de femelle).