La pêche aux « thonidés » à la senne tournante est autorisée dans les zones économiques exclusives des îles Éparses dans le cadre d'autorisations délivrées par arrêté du préfet administrateur des TAAF. La mer territoriale est cependant entièrement exclue et la pêche y est totalement interdite.
Les autorisations délivrées pour la campagne 2007 considèrent la ZEE des îles Éparses dans sa globalité sans distinguer de zones de pêche île par île. Ces autorisations ne fixent pour l'instant pas de quota. Les navires autorisés battent pavillon seychellois ou espagnol.
Témoins des anciennes activités de pêche autour d'Europa et de la dangerosité des abords de l'île, plusieurs épaves parsèment le littoral. La plus facilement observable se situe à proximité de la station météo. Au sud, les restes du crevettier réunionnais Mahavel (l'ex-langoustier Folgor), échoué en 1975, laissent apercevoir moteur et hélices rongés par la rouille. À proximité, l'imposante proue de ce même bateau reste debout sur le sable.
L'île n'a pas de résidents permanents et ne possède pas d'activité économique.
Les hommes et femmes qui y séjournent dans le cadre de missions civiles ou militaires n'y effectuent que de courts passages. Malgré l'ensoleillement, la vie y est assez austère. Les nuées de moustiques qui sortent la nuit constituent une gêne difficile à supporter.
Le détachement armé, qui relève du commandement des Forces armées de la zone sud de l'océan Indien, comprend quatorze militaires français du 2e RPIMa, basé à Saint-Pierre de la Réunion. Un sous-officier de la Gendarmerie nationale accompagne ce détachement et représente l'autorité administrative française. La relève est effectuée tous les 30 à 45 jours par Transall grâce à la piste enherbée d'une longueur de 1 350 m construite en 1973. La liaison satellite est assurée quotidiennement avec la base de Saint-Denis de la Réunion. Une permanence radiotélégraphique est également maintenue avec la caserne de Saint-Pierre. Le ravitaillement en vivres, eau douce, carburant et matériel, est régulièrement assuré par le Batral La Grandière, lors de sa tournée des Îles Éparses. Un champ de tir a été aménagé en bord de mer pour l'entrainement.
Pour assurer leurs loisirs, les gendarmes et militaires qui se sont succédé sur l'île ont aménagé divers petits équipements parmi lesquels un terrain de football en sable et un terrain de volley. Ils peuvent également pratiquer le tennis de table et bénéficient de la réception de la télévision par satellite. Bien que l'île comprenne quatre plages principales (au nord, la plage de la Station météo et celle du Lagon, au sud, le cimetière de Tortues et à l'ouest, la baie des Congres), celles-ci sont d'abord des espaces de ponte pour les tortues. La plongée sur le récif est parfois pratiquée mais elle reste risquée en raison des très nombreux requins. La présence à terre d'un réseau de pistes permet de s'adonner à la marche, à la course à pied ou au VTT.
Depuis que la station météorologique a été automatisée dans les années 1980, les techniciens de Météo France ne fréquentent plus l'île que pour assurer la maintenance des appareils et n'y séjournent généralement que le temps d'une relève militaire. Dans des conditions similaires, les techniciens du service des phares et balises assurent l'entretien et la réparation du phare de l'île, un phare sur pylône de 59 pieds qui émet un flash lumineux blanc toutes les 5 secondes.
Des missions scientifiques se rendent occasionnellement sur Europa.