Jeffrey Sachs - Définition

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Bibliographie

  • 2005 - The End of Poverty: Economic Possibilities for Our Time, Penguin Press Hc ISBN 1594200459
  • 2003 - Macroeconomics in the Global Economy Westview Press, ISBN 0631220046
  • 2002 - A New Global Effort to Control Malaria (Science), Vol. 298, 4 octobre 2002
  • 2002 - Resolving the Debt Crisis of Low-Income Countries (Brookings Papers on Economic Activity), 2002:1
  • 2001 - The Strategic Significance of Global Inequality (The Washington Quarterly), Vol. 24, No. 3, été 2001
  • 1997 - Development Economics Blackwell Publishers ISBN 0813333148
  • 1997 - The Rule of Law and Economic Reform in Russia, avec Pistor, Katharina (John M. Olin Critical Issues Series (Paper)) Westview Press ISBN 0813333148
  • 1994 - Poland's Jump to the Market Economy (Lionel Robbins Lectures) The MIT Press ISBN 0262691744
  • 1993 - Macroeconomics in the Global Economy Prentice Hall ISBN 0131022520
  • 1991 - Developing Country Debt and Economic Performance, Volume 1 : The International Financial System (National Bureau of Economic Research Project Report) University of Chicago Press ISBN 0226733327
  • Macroeconomic Interdependence and Co-operation in the World Economy, avec Warwick McKibbin, Brookings Institution, juin, 277 pages. (ISBN 0-8157-5600-3)
  • 1989 - Developing Country Debt and the World Economy (National Bureau of Economic Research Project Report) University of Chicago Press ISBN 0226733386
  • 1984 - Stagflation in the World Economy avec Michael Bruno

Critiques

Bien que Sachs fasse figure de héros pour certains, ses propositions, aux yeux de ses confrères, ne sont que le reflet de sa naïveté. Parmi les critiques les plus virulentes, celle de William Easterly, professeur d'économie à l'université de New York (NYU), qui dans son compte-rendu pour le Washington Post condamne La Fin de la pauvreté. Le Fardeau de l’homme blanc, ouvrage d’Easterly publié en 2006 (traduction française 2009), est une contestation encore plus structurée de l’argumentaire de Sachs qui veut que les pays pauvres soient pris au « piège de la pauvreté » duquel ils ne sortiront pas, à moins d’une aide étrangère à grande échelle. Easterly avance des données statistiques qui, selon lui, démontrent qu’un grand nombre de pays nouvellement développés (dans les faits, la plupart d’entre eux) ont atteint leur plus haut degré de développement sans apports massifs d’aide étrangère comme proposé par Sachs.

Autre personne à réprouver les idées de Sachs, Amir Attaran, scientifique et avocat, actuellement à la Chaire de recherche du Canada en Droit, Santé de la Population et Développement Mondial à l'université d'Ottawa. Sachs et Attaran avaient étroitement collaboré comme collègues, co-rédigeant notamment un fameux rapport pour The Lancet dans lequel est fait état des insuffisances de l’aide financière internationale allouée à la lutte contre le HIV/SIDA dans les années 1990; ce rapport engendra la création du Fond global de lutte contre le sida, la tuberculose, et la malaria. Pourtant, Sachs et Attaran divergeront d’opinion au sujet des Objectifs du Millénaire pour le Développement, et Attaran soutient, dans un article publié dans PloS Medicine et dans un éditorial du New York Times, que les Nations unies ont brouillé les pistes en fixant des objectifs, certes concrets, mais non mesurables pour les Objectifs du Millénaire pour le Développement (par exemple, la réduction de la mortalité infantile ou de la malaria). Sachs réfute cette approche dans une réponse adressée à PloS Medicine dans laquelle il affirme que seule une fraction des Objectifs du Millénaire pour le Développement sont effectivement non mesurables, ce à quoi Attaran réagit en citant les données analysées par les Nations Unies elles-mêmes (dont les Nations unies ont consécutivement bloqué l'accès au public) qui montrent que les avancées réalisées dans la plupart des Objectifs du Millénaire pour le Développement ne sont pas mesurées.

En 2007, la journaliste canadienne Naomi Klein a sévèrement critiqué l'action de Jeffrey Sachs en tant que conseiller économique. D'après elle, la "thérapie de choc" qu'il a préconisée en Bolivie (1985), en Pologne (1989) et en Russie (1991) ont eu des conséquences désastreuses. Si une petite partie de la population a pu chaque fois s'enrichir, le traitement de choc du "docteur Sachs" a entraîné un appauvrissement considérable des sociétés bolivienne, polonaise et russe. Ces mesures ont d'ailleurs été très mal accueillies par ces populations. En Pologne, sous la pression populaire, l'équipe dirigeante (issue de Solidarność) dut mettre fin à une vague de privatisations et à une politique contraires au programme du syndicat Solidarność. En Bolivie et en Russie, il fallut des manoeuvres fort peu démocratiques (et même, dans le cas de la Russie, un coup d'Etat de la part de Boris Eltsine), pour contraindre les populations à accepter cette nouvelle politique économique. Jeffrey Sachs évite de parler de ces sujets gênants lorsqu'il retrace sa carrière de conseiller économique.

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