Limnoria | |||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
![]() | |||||||||
Classification | |||||||||
Règne | Animalia | ||||||||
Embranchement | Arthropoda | ||||||||
Sous-embr. | Crustacea | ||||||||
Classe | Malacostraca | ||||||||
Ordre | Isopoda | ||||||||
Famille | Limnoriidae | ||||||||
Genre | |||||||||
Limnoria Leach, 1814 | |||||||||
|
Le genre Limnoria (de Limnoreia, nom d’une des Néréides dans la mythologie grecque), désigne de petits crustacés de l’ordre des isopodes dont au moins trois représentants se rencontrent dans les eaux européennes.
Ce sont tous des animaux marins xylophages (mangeurs de bois), également dits « térébrants », très communs dans les objets en bois, que ceux-ci soient fixés, échoués dans la zone intertidale et les eaux plus profondes ou flottant sur l’eau. Ils ne semblent cependant avoir reçu ni de nom normalisé ni de noms vernaculaires en français. Les britanniques les appellent « gribbles ».
La distinction des espèces ne peut se faire avec certitude sur le terrain et, du fait de la similitude de leurs habitats et de leurs biologies, elles ont souvent été confondues dans le passé. Les éléments ci-dessous concernent l’espèce Limnoria lignorum (lignorum = du bois) censée être la plus commune
Le corps de couleur blanchâtre, translucide, est aplati dorso-ventralement et de forme très allongée, arrondie aux extrémités. Il mesure environ 3,5 mm de long et comporte trois parties : la tête, le thorax et l’abdomen.
La tête porte deux yeux composés, sessiles (insérés directement sur la tête) et, comme dans l’ensemble des crustacés, deux paires d’antennes, une paire de mandibules (asymétriques) et deux paires de maxilles (maxillules et maxilles). D’autre part, cas général chez les Isopodes, le premier segment thoracique est soudé à la tête primitive (céphalon), il porte une paire de pattes-mâchoires (= maxillipèdes).
Il subsiste 7 segments thoraciques libres, le premier très allongé, munis chacun d’une paire de pattes locomotrices, terminées par des griffes particulièrement développées chez les femelles.
L’abdomen comporte 6 segments, dont le dernier est soudé au telson, formant le pléotelson. Chez L. lignorum, le pléotelson possède une courte carène médio-dorsale, sans tubercules, qui se divise en deux (« V » renversé) vers l’arrière.
La respiration se fait par l’intermédiaire de branchies formées par les appendices abdominaux (= pléopodes) aplatis. Ces appendices provoquent aussi grâce à leurs battements, un vigoureux courant d’eau circulant vers l’arrière de l’animal sur sa face ventrale. La dernière paire de pléopodes (= uropodes), diffère nettement des précédentes, ce sont de courts bâtonnets biramés disposés parallèlement à la bordure externe du telson. Le corps est hérissé de nombreux poils surtout dans la sa moitié postérieure.
Comme d’habitude chez les isopodes, les femelles pondent leurs œufs (20-30) dans une poche délimitée par la face ventrale du thorax et des lamelles insérées sur la base des pattes, les oostégites (oo = œuf, stégos = toît). On peut trouver des femelles incubantes toute l’année mais le pic de reproduction a lieu au printemps. A la sortie de la poche incubatrice les jeunes sont pratiquement semblables aux adultes (développement direct) et ils commencent immédiatement à creuser leur propre tunnel à partir de celui des parents. Le même comportement est décrit chez Limnoria chilensis. Il en résulte que la région infestée prend rapidement une structure d’éponge extrêmement fragile.