Lycée international des Pontonniers - Définition

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La construction du Lycée

Après la chute de l'Empire, la caserne fut abandonnée et le resta pendant longtemps. En 1871, lorsque les Allemands décidèrent de faire de Strasbourg la capitale de la terre d'Empire composée de l'Alsace et d'une partie de la Lorraine, en même temps que l'agrandissement de la ville, ils décidèrent d'une nouvelle politique éducative. Il fallait soustraire les jeunes filles à l'influence francophiles des sœurs. Parallèlement, le lycée de jeunes filles de l'époque étant devenu trop petit, la nécessité se fit jour de construire un nouveau bâtiment.

C'est ainsi que l'on décida de construire le lycée. Le conseil municipal chercha alors un terrain peu cher et bien situé, qu'il trouva dans le site de la caserne des pontonniers, idéalement située à mi-chemin entre le pouvoir politique (le palais du Kaiser, place de la République) et le pouvoir universitaire (l'Université récemment crée, place Sébastien Brant).

Aussi le Conseil municipal ne lésina-t-il pas sur la construction d'un établissement modèle qui fut achevé de justesse pour la rentrée 1902. La municipalité confia les travaux aux architectes Gustave Oberthür, Dauchy, et Kratz, assistés de l'architecte municipal Ott, qui se décida pour un style historiciste, imitant de nombreux styles architecturaux de la ville, et reprenant des motifs de constructions préexistantes, pourtant en contradiction avec le style imposant dit « wilhelmien » de l'extension au nord et à l'ouest du centre ancien.

Il faut savoir qu'ayant récupéré en ville et en divers lieux les éléments décoratifs sacrifiés aux impératifs de l'urbanisme moderne, les architectes avaient eu l'idée d'organiser la construction nouvelle en conséquence. On sait parfois que la maison du Katzeroller, rue du Parchemin, a fourni les superbes boiseries de la façade donnant sur la rue, mais qui a remarqué l'image de la maison détruite, pérennisée sur carrelages émaillés sur la face intérieure du portail d'entrée ? L'oriel qui prolonge la salle des professeurs provient, pour partie du moins, de l'ancien « poêle » des boulangers rue des serruriers et daterait de 1589. Des bouts de vitraux ou de carrelages rapportés de maisons disparues se combinent astucieusement avec des reconstitutions modernes si bien réussies qu'il n'est pas toujours aisé de distinguer le vrai du faux. Comme l'écrivait l'architecte de la ville, chargé de superviser l'opération :

« Les professeurs seront fiers de montrer ces exemples d'art local aux milliers de jeunes filles qui passeront une grande partie de leur jeunesse dans ce bâtiment. Ils les sensibiliseront bien davantage à leur ville natale que quelques visites de musées. Elles seront ainsi poussées à rechercher elles mêmes de semblables chefs-d'œuvre dans les rues et maisons et contribueront par là à leur conservation. »

De « Höhere Mädchenschule », l'établissement était promu en 1918 « Lycée de Jeunes Filles » et pris en charge par l'État ; c'est aujourd'hui le Lycée International, géré par la région Alsace depuis 2005, dans lequel les adolescents s'exercent à manier toutes les langues européennes et le chinois depuis 2004.

Anciens élèves du Lycée

  • Antoinette Feuerwerker, (née Gluck), juriste et résistante
  • Berthe Bernheim, (née Klein), mère de Gilles Bernheim, Grand Rabbin de France
  • Rose Warfman, (née Gluck), assistance sociale et infimière, résistante, déportée à Auschwitz
  • Catherine Trautmann, ancien ministre, ancien maire de Strasbourg.
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