Lycée international des Pontonniers - Définition

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Introduction

Lycée international des Pontonniers
Lycée pontonniers.jpg
Nom original Lycée de Jeunes Filles
Localisation
Localisation Strasbourg, France
Informations
Fondation 1902
Directeur Martine Quelen
Type École publique
Particularités Lycée international, classé aux monuments historiques
Niveau Lycée
Site web http://www.lyc-sections-internationales-strasbourg.ac-strasbourg.fr/

Le lycée international des Pontonniers est un établissement français d'enseignement secondaire et supérieur, situé 1 rue des Pontonniers à Strasbourg (Bas-Rhin), dans le centre ville, non loin de la cathédrale, et qui accueille des sections internationales.

Le lycée accueille plus de 1 000 élèves, de la seconde aux classes préparatoires économiques et commerciales. Il est réputé pour ses résultats au baccalauréat ainsi qu'aux concours d'entrée aux grandes écoles.

Le lycée international comporte des filières à recrutement spécifique : les sections internationales correspondent à la vocation européenne de Strasbourg, à son contexte culturel et économique international. De telles structures répondent aux besoins des personnels de nombreux organismes européens et d'entreprises multinationales installés dans la région. À ce jour il y a six sections internationales : anglaise, allemande, espagnole, italienne, polonaise et russe.

La particularité du lycée est son bâtiment, construit en 1902 par l'architecte Johann Karl Ott selon un style germanique particulier des 15e et 16e siècles, dit « historiciste ».


Le lycée international des Pontonniers fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le 5 avril 2002.

Histoire

Le site du lycée est le long de l'Ill, rivière ceinturant la Grande île de Strasbourg. En 1299, des franciscaines sont installées à cet endroit. Ainsi la Topographiae Alsatiae mentionne le couvent, Sancta Clara in Undis, autrement dit Sainte-Claire-aux-Ondes (c'est ainsi qu'on appelait les couvents près de l'eau).

Quand les Français arrivent à Strasbourg en 1681, Vauban fait installer des régiments dans le couvent désert. Aussi, c'est tout naturellement qu'en 1789, lors de la Révolution, la caserne vide hébergera le fameux régiment des Pontonniers, du général Eblé.

Le chroniqueur Philippe Ségur relate les exploits des hommes d'Eblé. Le 26 novembre 1812, dans l'eau glacée de la Bérézina, quatre cents « pontonniers » s'évertuent à monter les passerelles de bois qui sauveront les débris de la « Grande Armée ». La plupart de ces héros obscurs mourront de froid dans les jours suivants. Quatre-vingt-dix ans plus tard, on procède au démontage de la caserne où résidait en temps de paix, de 1792 à 1870, ce corps spécialisé dans le génie militaire et la construction des ponts.

Fondée en 1815 à Strasbourg, l'École supérieure de jeunes filles était à l'étroit dans un local de la Cour d'Andlau. Les pères conscrits de la Municipalité tenaient à donner à leurs filles une éducation soignée et moderne, avec en particulier une bonne connaissance de l'allemand et du français.

Description du lycée

La partie ancienne du lycée est composée de trois bâtiments distincts. Le premier, en « L » inversé, est situé le long du canal. En face de la petite branche, la maison dite du « Katzeroller », maison du directeur (encore actuellement). À ses côtés, la maison du directeur adjoint (proviseur-adjoint aujourd'hui).

Dans le lycée, tout est fait pour rappeler les doubles objectifs éducatifs de celui-ci : la germanisation et l'initiation à l'art par la démonstration.

Dès l'entrée, après le passage du portail des professeurs, surmonté à l'époque de deux chouettes, et des écussons de l'Alsace, Strasbourg et la Lorraine, l'entrée de la maison du proviseur est surmontée de deux médaillons sculptés, rappelant les visages des éducateurs Fröbel et Pestalozzi, de la fin du XVIIe siècle, début XIXe, tous deux germaniques et théoriciens de l'éducation par la démonstration.

La porte des professeurs, donnant sur une antichambre où est située la loge du concierge, est décorée de vitraux en « cul-de-bouteille », composés de verres ronds cerclés de plomb, typique de l'Alsace.

L'une des innovations de l'intérieur est de bénéficier de voûtes en béton armé.

Chaque étage bénéficie d'un pavement différent, aigle, lion ou poisson, ainsi que feuillage, tous destinés à rappeler la vocation impériale de la ville.

L'intérieur des couloirs était richement décoré, et chaque salle surmontée d'un blason coloré avec dessin de sa fonction (des instruments de musique pour la salle de musique, par exemple).

Les deux escaliers d'époque bénéficient de rampes étudiées en fonction du public les fréquentant. Les élèves ont ainsi un escalier à la rampe en fer forgé, tandis que leurs professeurs ont une rampe en pierre sculptée, où chaque palier est orné d'une colonnade, imitation de diverses colonnes prises dans les régions adjacentes. Les deux escaliers sont maintenant empruntés indifféremment par élèves et professeurs.

Au premier étage la salle des professeurs et la bibliothèque étaient richement décorées, l'une de décors peints (couverts en blanc durant les années 60) et l'autre de riches boiseries (restaurées récemment). L'une des surprises architecturales du lycée est la présence d'un oriel, imitation de l'oriel de la maison corporative des boulangers. Admirablement intégré à la salle, celui-ci constitue une alcôve.

La bibliothèque bénéficiait d'un riche mobilier néo-gothique, renouvelé récemment, ainsi que d'un matériel pédagogique important (stocké également au grenier), moulages, positifs sur verre, cartes des années 1900, etc.

Le deuxième étage était celui des salles de cours. Enfin, le troisième était une seule salle, la salle de musique. Actuellement, le troisième étage regroupe les salles de travaux pratiques de chimie et deux amphithéâtres principalement utilisés pour les sciences.

Le lycée comporte un cadran extérieur auquel était reliée une horloge de précision unique produite par l'entreprise Ungerer à la même date que celle de la construction du lycée. On peut l'admirer lors des journées du patrimoine, et plus particulièrement son mécanisme complexe qui dérive de celui de l'horloge astronomique de la cathédrale de Strasbourg.

Cette horloge fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis le 13 novembre 2003.

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