Le management des systèmes d’information est essentiel afin de faire face aux changements perpétuels de manière efficace. En effet, il est plus difficile dans une organisation de modifier les habitudes de travail (routines, structure de l’organisation, accès à l’information…) plutôt que de changer les outils techniques. Cet obstacle est la raison de bien des échecs dans le domaine des systèmes d’information puisqu’un quelconque changement peut provoquer des distorsions de la part des utilisateurs. Le Cigref (2003) précise « la préoccupation dominante, au sein des entreprises confrontées à de forts enjeux d’informatisation, demeure la mise au point de la solution technique, c'est-à-dire le système informatique lui-même ». Il apparaît ainsi évident que la focalisation sur les seuls éléments techniques d’un projet SI permet d’apaiser le manager en lui donnant l’illusion d’un contrôle des résultats par son aspect tangible et moderne. Cela revient à diminuer l’importance du management du changement et la dimension humaine du projet.
Pourtant, c’est une dimension essentielle de la gestion de projet d'un système informatique. Il est en effet important d’anticiper les problèmes qui peuvent apparaître et cela à postériori de la naissance du projet.
Le Cigref précise (2003) que : le changement existe au-delà de la mise en place d’un projet, il convient de tirer les leçons des changements passés en prenant du recul et en réutilisant les exemples pour aider à la décision, il faut trouver le juste équilibre en se posant des questions telles que : Peut on se passer d’une conduite du changement ? Quels sont les risques associés ? Il n’existe pas de façon unique de conduire le changement, qui va d'une vision classique "former les utilisateurs au nouvel outil" aux démarches d'amélioration continue prônées par le Lean et l'impliquant totalement dans la construction même du système.
Plusieurs méthodes permettent d’organiser et d'assister la coopération entre les représentants du métier, utilisateurs et informaticiens tout au long du cycle de développement d’un projet.
La préparation d’un projet de SI relance les enjeux du management des systèmes d’information. Il est primordial d’anticiper le déroulement de projet, notamment dans le plan organisationnel, afin d’éviter des entorses futures au projet. La préparation du projet de SI est donc un élément primordial que doit prendre en compte un chef de projet afin de limiter les futurs problèmes inhérents au projet.
L’audit des SI a pour objectif de mettre en évidence les dangers liés à l’infrastructure technique ainsi que les risques fonctionnels du SI. Il couvre un périmètre plus large que l’audit informatique car il s’intéresse davantage aux aspects fonctionnels et organisationnels liés au système d’information en plus de l’aspect technique. L’audit des SI s’appuie sur une méthodologie appelée CobiT qui constitue le référentiel international de contrôle en matière des systèmes d’information. Celui-ci offre certains standards de contrôle ainsi que des « bonnes pratiques » dans l’appréciation des dangers informatiques. L’audit des systèmes d’information est donc l’acteur de contrôle du management des systèmes d’information.
En France, il existe une distinction claire entre plusieurs types d'enseignement :
A ce sujet, la réforme des études comptables, impulsée par l'Ordre des experts comptables à la suite du passage de la France au système LMD, a eu pour conséquence un renforcement considérable de ces enseignements de management des systèmes d'information tant au niveau licence (DCG et licence CCA) que Master (DSCG et Master CCA). Sur l'ensemble du cycle, ce sont plus de 300 heures qui sont délivrées sur ce thème.
En Belgique, les Hautes écoles proposent la formation Bachelor en 3 ans. Le Bachelier en Informatique de gestion est un informaticien avec une solide base de programmation et un savoir-faire de haute qualité dans l’ensemble des techniques informatiques logicielles au sens le plus large du terme.
En Suisse, l'informatique de gestion est enseignée en École supérieure ou en Haute Ecole Spécialisée. La formation aboutit respectivement à un titre officiel et reconnu par la Confédération suisse d' "Informaticien de gestion dipl. ES" ou à un "Bachelor of Science HES en informatique de gestion". Le titre ES est l'équivalent d'un BTS français, tandis que le Bachelor est similaire à la licence professionnelle française.
Au Québec, 47 différents CÉGEP enseignent l'informatique de gestion.