Marcel Maurières est un journaliste, instituteur et pédagogue français né le 7 février 1924 à Castelsarrasin.
Naissance le 7 février 1924 à Castelsarrasin (à Gandalou précisément) en Tarn-et-Garonne. Huitième et dernier enfant d'une famille paysanne.
Après avoir fréquenté les écoles de Gandalou, des cloutiers et de Bénis, il obtient le Certificat d'études primaires élémentaires en 1936.
Son admission aux concours départemental décernant les bourses, lui permet de poursuivre sa scolarité à l'Enseignement primaire supérieur ; cet enseignement permettait aux enfants issus de familles modestes de suivre leur scolarité, pour ensuite préparer les concours de l'École normale.
En 1943, il obtient le Baccalauréat ("math-elem") à Moissac.
À la rentrée scolaire 1943, un poste de Surveillant au lycée de Moissac lui permet de se lancer dans la préparation des concours d'entrée à l'école polytechnique et à l'École normale supérieure.
L'appréhension du STO (Service du travail obligatoire) le conduit à abandonner la voix des études pour trouver un travail dans le Gers et le Lot au Service géographique de l'armée (qui deviendra après guerre l'IGN). Il semble profiter de cette « couverture » pour participer aux activités d'une organisation de résistance dépendant de l'Organisation de résistance de l'armée. Il devient membre des Forces françaises de l'intérieur en juin 1944 et, en suivant, adhère aux Jeunes communistes de France et au Parti communiste français. Il devient rapidement Responsable Départemental des Jeunes du Front National (près de 250 adhérents) où il essaye de développer la préparation militaire dans le but de constituer une armée populaire (à l'encontre d'une armée de métier).
Il participe au 1er congrès du Front National en tant que délégué départemental. Il gardera un souvenir ému d'avoir pu côtoyer (à 20 ans) des personnalités telles que Frédéric Joliot-Curie, Laurent Casanova, Pierre Villon...
Après la capitulation nazie le 8 mai 1945, il s'engage en septembre 1945 dans l'armée pour trois ans et est affecté au 68e Régiment d'artillerie Blindée (faisant partie de la fameuse 2e DB). Après une instruction (Alsace, Allemagne, Sables d'olones) physiquement difficile, il est Brigadier Chef et part comme "instructeur" à Périgueux puis près de Bordeaux (Camp de Souge).
En 1946, retenu pour l'école de Coëtquidan, il préfère profiter d'une loi dite de "dégagement des cadres" et rentrer en Tarn-et-Garonne.
Après avoir trouvé un emploi à la toute jeune Sécurité Sociale en tant qu'agent itinérant basé à Castelsarrasin, il reprend une activité militante intense : secrétaire de cellule, secrétaire de section (comprenant une dizaine de cellules) et membre du bureau fédéral du Parti communiste français où il a la responsabilité de trois écoles élémentaires du Parti communiste français. Il est aussi pendant quelques mois Secrétaire de l'Union locale des Syndicats CGT et participe au bureau de l'Union départementale.
En janvier 1948, il devient correspondant départemental du journal Le Patriote du Sud-Ouest (journal issu de la Résistance, organe du Front National dont le premier Directeur fut André WURMSER et son Rédacteur en Chef Pierre GAMARRA). En 1950 il intègre la rédaction régionale (Toulouse) dont il deviendra rapidement Responsable, et Rédacteur en Chef Adjoint, puis Secrétaire et Chef du service des ventes jusqu'à la fin du journal en 1956.
Il débute dans l'enseignement comme instituteur remplaçant en septembre 1956 à Aubenton (Aisne), et, après l'obtention du CAP, devient en 1958 l'instituteur - Directeur de l'école de la petite commune de Lerzy (Aisne) auquel s'ajoutera rapidement la fonction de secrétaire de Mairie. Il participe activement à la vie de la commune (nombreux travaux d'aménagement de l'école), la vie syndicale (en tant que Responsable du Syndicat national des instituteurs) et quelques recherches d'histoire (publiées dans la presse locale et réalisation d'une exposition).
Prise de fonction en janvier 1967 à Bolbec (Seine-Maritime). Après une prise de connaissance de la circonscription et des enseignants, Marcel Maurières créé la revue Entre-Nous (juin 1967) destinée à favoriser les échanges d'expériences entre enseignants. Cette revue va être publiée pendant plus de 30 ans.
Marcel Maurières va notamment consacrer beaucoup d'effort à l'enseignement des mathématiques à l'école primaire (alors abusivement appelées "mathématique moderne"), et publier nombre de documents pédagogiques, édités et distribués gratuitement aux enseignants. Il crée au Havre l'association des Professeurs de Mathématiques et y reçoit notamment le professeur Jean Dieudonne (membre de l'équipe Bourbaki). Avec Mme Métenier, il est aussi à l'origine de la fondation de l'IREM (Institut de recherche sur l'enseignement des mathématiques) dont il sera longtemps membre du Conseil d'administration. Cette activité lui valut par deux fois les honneurs de la télévision régionale.
Nombreuses réalisations au cours de ces années, avec par exemple :
Une fois à la retraite Marcel Maurières va s'investir dans de nouvelles activités. Citons par exemple :