Mouvement contre le contrat première embauche - Définition

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Positions politiques

Les partis de gauche annoncent qu'ils souhaitent le retrait immédiat et inconditionnel du CPE et réclament à nouveau le retrait du contrat nouvelle embauche (CNE) qui a été voté en 2005. L'UDF s'oppose également au CPE, demandant une réduction de la période de consolidation, la motivation du licenciement, ainsi que l'impossibilité d'« enchaîner CPE sur CPE ». Cependant, certaines voix à gauche s'élèvent contre une opposition totale.

L'UMP, présidée par Nicolas Sarkozy, soutient son gouvernement, mais de nombreuses voix s'élèvent pour demander une suspension du CPE permettant au plus vite l'ouverture d'un dialogue avec les organisations de jeunes et les syndicats. Les proches de Dominique de Villepin reprochent au parti de ne pas soutenir suffisamment le Premier ministre. Des dissensions internes refont surface, en vue de l'élection présidentielle de 2007. Plusieurs députés UMP, comme Hervé de Charette, demandent la suspension du projet CPE face à la réaction qu'il suscite.

D'autres partis comme le MPF ou le Front national ont une position mitigée, s'opposant à toute forme de grève (notamment des universités) mais se positionnant pour une évolution du CPE.

Violences

En marge des manifestations, les violences présentent un certain nombre de similitudes avec celles des émeutes de 2005 dans les banlieues françaises que les observateurs médiatiques ne manquent pas de souligner. D'après certaines personnes, elles s'expliquent par l'absence de solution apportée à ce que ces personnes considèrent comme les principaux maux des banlieues françaises (faible mixité sociale et ethnique, chômage élevé, discriminations, inégalités persistantes, etc.).

Les manifestants lycéens et étudiants, premières victimes de ces violences, les dénoncent rapidement. Une partie des manifestants se réclament alors ouvertement du pacifisme (sit-in, chants, etc.). Une autre s'oriente vers l'organisation de happenings à caractère culturel ou ironique. En ce sens, les manifestations anti-CPE se distinguent nettement des manifestations de pêcheurs (incendie du Parlement de Rennes en 1994), de routiers (blocages des routes et diverses violences en 1997) ou d'agriculteurs (saccage des bureaux du Ministère de l'Ecologie en 1999 et 2006, etc.).

Les violences matérielles qui ont lieu sont :

  • de dégradations lors d'occupations de bâtiments, comme le bâtiment principal de l’École des hautes études en sciences sociales ou l'Université de Nantes (principalement dans le bâtiment Censive). Ces dégradations furent parfois assorti de vol de matériel,
  • des dégradations lors des manifestations (vitrines, voitures…), parfois avec des justifications à caractère politique (vitrines d'agences d'intérim, de banques…), et parfois causées en marge des manifestations par des jeunes venus avec la volonté de se battre avec les forces de l'ordre,

Les dégradations commises dans quelques universités sont estimées au maximum à deux millions d'euros par Yannick Vallée, premier vice-président de la CPU.

Dans les manifestations, des étudiants font usage de cocktails Molotov à Rennes. Pour certains, les manifestants anti-CPE sont moins violents que les anti-CIP de 1994, et l'incompréhension de la violence serait révélatrice de son recul dans les sociétés contemporaines. Il semble aussi que certains étudiants se sont délibérément engagés dans une stratégie insurrectionnelle en cherchant à provoquer des émeutes. Selon la Ligue communiste révolutionnaire et Sud étudiant, des agents de police habillés en civil et utilisant parfois les autocollants d'organisations syndicales ou politiques auraient dans certains cas participé au déclenchement de comportements collectifs violents tel que le lancer de projectiles sur les forces de l'ordre dans le but de mieux contrôler les débordements et d'arrêter plus facilement les émeutiers.

En raison de la présence massive de journalistes et photographes le long des cortèges de manifestants, plusieurs actes de violence policière sont mis en évidence. Les médias retiennent surtout le cas de Cyril Ferez, grièvement blessé le 18 mars 2006 par les forces de l'ordre et tombé de ce fait dans un coma de 3 semaines.

Parallèlement, un certain nombre de violences sont imputées à l'inaction des forces de l'ordre, laissant à dessein des jeunes encagoulés attaquer et voler les manifestants (violences sur l'Esplanade des Invalides soldant la manifestation du 24 mars 2006 par exemple).

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