Mya arenaria | |||||||||
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Classification | |||||||||
Règne | Animalia | ||||||||
Embranchement | Mollusca | ||||||||
Classe | Bivalvia | ||||||||
Sous-classe | Heterodonta | ||||||||
Ordre | Myoida | ||||||||
Super-famille | Myoidea | ||||||||
Famille | Myidae | ||||||||
Genre | Mya | ||||||||
Nom binominal | |||||||||
Mya arenaria (Linnaeus, 1758) | |||||||||
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Cette espèce (Mye commune, ou Mya arenaria L. 1758 ) est un des grands bivalves de la famille des Myidae.
Ce mollusque vit dans le sédiment en filtrant l'eau au moyen d'un siphon.
Comme de nombreux autres bivalves, dont les moules et huîtres, il peut se « désintoxiquer » en stockant une grande partie des métaux lourds qu'il a filtrés dans sa coquille (le plomb en particulier). Sa coquille est cependant fragile. Elle se délite assez rapidement, relarguant ensuite les toxiques qu'elle contenait.
On le trouve enfoncé dans le sable vaseux ou la vase jusqu'à 90 cm de profondeur. Il est abrité par une coquille de carbonate de calcium, relativement cassante (plus fragile que celles d'autres espèces lui ressemblant), d'où la dénomination anglophone de "soft-shells".
Cet animal peut accumuler de nombreux toxiques, ce qui en fait un biointégrateur intéressant pour le suivi de la pollution chronique de sédiments et évaluer la contamination du réseau trophique. (sa coquille pouvant, même après sa mort, conserver la trace de certaines pollutions antérieures).
Il a été proposé d'utiliser son « temps d'enfouissement » comme indicateur de son degré d'intoxication, mais d'autres facteurs peuvent intervenir
Cette espèce vit dans les sédiments sableux des littoraux exposés aux marées, des côtes sud des États-Unis, jusqu'au Canada, et le long de certains littoraux européens.
On en trouve aussi au Royaume-Uni, par exemple dans les bancs de sable de Llanrhidian dans l'ouest du Pays de Galles.
En Amérique du Nord, on l'appelle aussi : "steamers", "softshells", "longnecks" or "Ipswich clams"
Ce coquillage est fréquemment collecté par les pêcheurs à pied ou professionnels en Amérique du nord ; Il est ensuite frit, cuit à l'eau, au beurre ou à la vapeur ou au four, après dégorgement dans de l'eau de mer propre.
Comme tous les mollusques filtrants, il peut être victime du chalutage des fonds, des biocide utilisés dans les antifoolings ou des polluants accumulés dans la vase, dont métaux lourds, engrais et pesticides amenés par les fleuves ou les pluies. Les marées noires et pollutions pétrolières peuvent aussi l'affecter.
Les autorités nord américaines alertent régulièrement les consommateurs sur les risques liés à la consommation de mollusque filtreur.
Cette espèces peut fortement bio-accumuler des métaux lourds et diverses toxines produites par les bactéries ou espèces de plancton dont elle se nourrit, notamment dans les estuaires, souvent eutrophisés, dystrophisés ou recueillant la pollution des bassins versant.
Elle est pour cette raison une source d'intoxications alimentaires pouvant induire des troubles digestifs (diarrhées, maux de ventre et vomissements), des urticaires, et plus exceptionnellement des paralysies.