Némésis (étoile) - Définition

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Caractéristiques attendues de Némésis

D'après la troisième loi de Kepler, un corps orbitant autour du Soleil avec une période de 26 millions d'années aurait une orbite dont la taille (demi-grand axe) serait d'environ 90 000 unités astronomiques, soit plus d'une année-lumière.

Pour expliquer que ce compagnon hypothétique n'ait pas été détecté, il faut donc supposer que celui-ci soit extrêmement peu brillant, et soit donc une étoile de faible masse (naine rouge) ou une étoile avortée (naine brune), ce qui en fait un corps significativement plus léger que le Soleil.

L'hypothèse d'une période de 26 millions d'années ajouté au fait que Némésis serait responsable du déclenchement de l'extinction des dinosaures lors d'un précédent passage au périastre indique qu'elle serait aujourd'hui située au voisinage de l'apoastre, c'est-à-dire de son point le plus éloigné du Soleil. Pour provoquer périodiquement un excès de comètes dans le système solaire interne, elle doit également avoir une excentricité importante de façon à pénétrer le plus profondément dans le Nuage de Oort à chaque révolution.

Il a été calculé qu'une étoile de 0,6 masse solaire aurait une influence négligeable sur le Nuage de Oort si celle-ci le traversait à son extrémité (voir ci-dessous). Pour affecter significativement le Nuage de Oort, Némésis devrait certainement avoir une distance minimale d'approche au Soleil inférieure à une demi-année lumière, ou alors une masse significativement plus grande que 0,6 masse solaire. Dans un tel cas sa luminosité aurait été telle qu'elle aurait été détectée et identifiée depuis longtemps.

Némésis n'ayant pas été détectée, elle doit nécessairement avoir une distance d'approche plus faible qu'une demi-année lumière et une masse très faible. Même dans ce cas il semble difficile d'expliquer pourquoi elle n'a pas été détectée. Muller prétend que c'est parce qu'elle se situe dans une région du ciel très dense en étoiles, à savoir celle du centre galactique (constellation du Sagittaire).

Influences astronomiques sur le Nuage de Oort

Si l'hypothèse de Némésis reste peu convaincante, la possibilité que des événements astronomiques soient reliés à des grandes extinctions a donné lieu à de nombreuses études. En particulier, il a été proposé d'expliquer l'éventuelle périodicité des extinctions massives par des oscillations du Soleil autour du plan galactique, chaque traversée du plan galactique augmentant les chances qu'un petit corps s'en approche suffisamment près pour perturber le Nuage de Oort.

Des calculs ont été effectués pour vérifier si une étoile aujourd'hui située au voisinage du Soleil s'en était approchée significativement dans le passé ou allait s'en rapprocher dans un futur proche. Une étude menée en 1999 a montré que les deux étoiles les plus susceptibles de causer des perturbations dans le Nuage de Oort suite à un passage rapproché du Soleil sont Algol il y a 7,3 millions d'années et Gliese 710 dans 1,4 million d'années.

La perturbation la plus importante, calculée sur une période de 10 millions d'années, est celle causée par Gliese 710, qui se trouvera alors dans le Nuage de Oort. Lors de ce passage rapproché, elle causera un excès estimé d'une comète par an, plongeant vers le Système Solaire interne, ce qui représente une augmentation du taux de comètes relativement modeste et n'ayant pas de probabilité notable de produire un événement catastrophique conduisant à une extinction. Il n'est par contre pas possible d'effectuer la même analyse pour des époques plus anciennes car les mesures des mouvements propres et parallaxes des étoiles concernées, beaucoup plus distantes sont trop imprécises à l'heure actuelle.

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