L'Office Central de la Coopération à l'École (OCCE) est un mouvement pédagogique français, de statut associatif et autonome, qui développe au sein des écoles et établissements de l'Éducation Nationale les valeurs de la coopération et de la Pédagogie coopérative. Son objectif est de mettre en actes une philosophie éducative caractérisée par les valeurs de solidarité, de respect des identités, du partage de l'information et des responsabilités, de l'exercice effectif de la démocratie à l'école par les enfants et les jeunes.
Afin de poursuivre cet objectif, cette association donne aux enseignants et aux élèves qui le souhaitent, le support légal qui leur permet d'ouvrir une coopérative et de gérer de l'argent sur le temps scolaire, dans le but de mener à bien des projets votés en conseil de coopérative.
L'OCCE propose également aux enseignants des temps de formations à la pédagogie coopérative et des animations en classes, auprès des enfants. Les classes coopératives affiliées peuvent participer à plusieurs projets coopératifs (sur le plan national ou départemental), et bénéficier du prêt gratuit de matériel pédagogique.
L'OCCE est membre du Comité de liaison des mouvements pédagogiques (CLIMOPE)
La première idée de la coopération scolaire, c'était la solidarité économique, avant-même de devenir une démarche pédagogique et éducative.
( 45 000 coopératives; 3 500 000 élèves).
L'histoire de l'OCCE fut liée, dès ses débuts, à l'histoire politique, sociale et démocratique du pays.
Depuis 1948, une circulaire du Ministère de l'Éducation nationale préconise la création dans tous les établissements scolaires de coopératives : « sociétés d'élèves gérées par eux-mêmes avec l'aide de leurs enseignants ».
Lorsque l'on veut pouvoir utiliser de l'argent en classe (sur le temps scolaire), ouvrir une coopérative, il faut le faire légalement, en respectant certaines procédures : la coopérative doit dépendre d'une association (déclarée en préfecture), il faut obtenir l'agrément CRAECEP (Conseil Régional des Associations Educatives Complémentaires de l'Enseignement Public)...
La majorité des enseignants choisit alors de se tourner vers des associations déjà existantes (comme l'OCCE ou l'USEP) qui leur fournissent le support légal pour gérer de l'argent sur le temps scolaire.
L'OCCE est l'un des supports légaux qui permettent aux enseignants et à leurs élèves de créer une coopérative au sein de leur établissement. Chaque coopérative de classe ou d'école est autonome, mais fait partie de l'association OCCE.
Reconnue d'utilité publique depuis 1968, cette association est depuis 1989 une fédération qui regroupe plus de 4 200 000 jeunes au sein de 50 000 coopératives affiliées dans 101 associations départementales.
L'OCCE, "du plus grand au plus petit" :
Fédération Nationale → associations départementales → coopératives dans les établissements → élèves et enseignants coopérateurs.
Chaque association départementale tient son assemblée générale qui élit son conseil d'administration. Celui-ci choisit un bureau en son sein. Les administrateurs sont des enseignants de l'école publique bénévoles et des responsables d'associations laïques cooptés.
Dans les établissements scolaires, la création d'une coopérative peut-être suggérée mais jamais imposée, elle doit se constituer librement par élections, ce qui immerge les élèves dans la pratique active de la démocratie au sein de leur classe ou école.
Il est possible d'ouvrir une coopérative d'école, une coopérative dans chaque classe ou bien les deux. L'argent provient de la vente de calendriers OCCE, de journaux de classe, de travaux réalisés en classe, donations des parents d'élèves (toujours non-obligatoires) etc.
La coopérative de classe ou d'école est une section de l'association départementale. Pour rester dans la légalité, l'enseignant doit donc :
Les coopératives scolaires regroupent les élèves d'une école dans un but pédagogique. Il n'appartient pas à celles-ci de se substituer aux communes pour le règlement des dépenses dont elles ont la charge (La coopérative sert les projets des élèves, elle ne doit pas servir à l'achat de fournitures de début d'année ou uniquement pallier un manque de budget accordé par la mairie). La coopérative ne remplace donc pas la caisse des écoles, puisque ce sont les élèves, coopérateurs, qui gèrent son utilisation dans le but de mener à bien leurs projets.