Avantages et inconvénients
Avantages d'OSPF
- C'est un standard IETF qui fait l'objet du RFC2328, il fait donc l'objet d'implémentations par de nombreux vendeurs et ne pose pas de problème d'interopérabilité, il est de ce fait particulièrement populaire,
- son temps de convergence est particulièrement rapide, de l'ordre de quelques secondes,
- il intègre la notion de taille de masque variable (VLSM), indispensable à la gestion des réseaux sans classe actuels,
- il est économe en bande passante : en régime, seuls de courts messages hello sont envoyés, et en cas de changement de topologie, seuls les LSA modifiés sont envoyés aux voisins. Chaque routeur retransmet l'ensemble de ses LSA à ses voisins toutes les trente minutes.
Inconvénients d'OSPF
- comme chaque routeur dispose de la totalité de la base de données de liens, tous doivent disposer de la capacité mémoire suffisante pour la stocker,
- la capacité CPU joue un rôle dans le calcul SPF et donc la vitesse de convergence, en particulier pour les topologies complexes et instables,
- OSPF est sensible au phénomène de flapping,
- la configuration d'OSPF est plus complexe, principalement si le réseau est segmenté en aires,
- le concept de backbone area peut limiter les topologies possibles,
- il ne permet pas la répartition de la charge sur plusieurs liens de métrique différente, comme EIGRP peut le faire,
- Comme tout protocole de routage, OSPF est particulièrement "naïf", ce qui offre un point d'entrée pour les actions de piraterie (déni de service). De fait, la mise en place d'OSPF impose l'utilisation d'authentification des routeurs.
- OSPFv2 est spécifique à IP. Pour d'autres protocoles, comme par exemple IPv6, une nouvelle version du protocole est nécessaire : OSPFv3.
L’algorithme de Dijkstra
OSPF utilise cet algorithme pour déterminer le meilleur chemin à prendre. On le nomme aussi algorithme SPF (Shortest Path First) ou algorithme du plus court chemin d’abord. Il a été formulé par Edsger Dijkstra.
Basé sur l'algorithme de Dijkstra, OSPF déclenche ses mises à jour à chaque changement dans la topologie du réseau, ce qui permet de réduire le temps de convergence. À partir d'une mise à jour, un routeur met en place une base de données topologique permettant le calcul de l'accessibilité aux réseaux grâce au calcul d'un arbre de la topologie à l'aide de l'algorithme.